Derrière Marchand et Grousset, des Mondiaux de natation en demi-teinte à un an des JO
La France tient son prodige en natation. Après des années de disette dans la discipline, Léon Marchand apparaît comme la nouvelle étoile et symbolise le renouveau. Avec trois médailles d'or individuelles glanées en l'espace de cinq jours, le Toulousain impressionne, dépasse les attentes et surpasse la concurrence. Avec Maxime Grousset, il contribue activement aux espoirs de médailles olympiques. Peut-être les seuls...
Des performances de haute volée...
Des records pulvérisés, des podiums retrouvés et des sourires partagés. Certains nageurs tricolores ont su exister à travers des Championnats du monde grand bassin, malgré l'omniprésence des Australiens, Américains et Britanniques. Ainsi, six médailles ont été récoltées à une année des Jeux de Paris 2024. Une assez mauvaise nouvelle puisqu'une vingtaine de nageurs était présente au Japon.
Léon Marchand représente néanmoins tout ce qui se fait de mieux dans la natation tricolore. Avec une incroyable réussite, il a remporté trois médailles d'or et effacé le record de Michael Phelps au 400m 4 nages. Du haut de ses 21 ans, il marche sur l'eau et sur ses adversaires. Il offre de doux rêves dorés au sport français. Elu meilleur nageur de la compétition, il possède déjà la reconnaissance de ses pairs et va continuer à éclabousser de son talent.
Jolie surprise : Maxime Grousset a aussi réalisé de bonnes courses. Il n'a peut-être pas raflé l'or à chaque fois, mais a pu tirer son épingle du jeu. Porteur de bronze au 100m nage libre et 50m papillon, puis du métal le plus précieux sur 100m papillon, il a su asseoir son évolution et ravir.
A eux deux, Marchand et Grousset figurent désormais parmi les Français les plus titrés en mondiaux individuels. Le Toulousain se classe en tête avec 5 médailles d'or et 1 d'argent (devant Camille Lacourt et Laure Manaudou). Le Néo-Calédonien arrive ensuite avec 1 médaille d'or, 1 d'argent et 3 de bronze. Le tout à respectivement 21 et 24 ans. La marge de progression est encore grande et promet encore de belles années.
... et de tristes échecs
Si certains nageurs ont su s'élever, d'autres ont simplement déçu. L'emblématique Charlotte Bonnet n'a pas su atteindre la finale du 200m brasse, ni même celle du 200m 4 nages. Un bien triste constat qui inquiète pour l'avenir. Certes, elle a récemment affirmé vouloir "ne plus que nager avant les JO", mais cela sera-t-il suffisant lorsque l'on sait qu'elle est la seule Française à ne pas avoir passé les séries cette semaine ?
De son côté, Marie Wattel a enchaîné trois finales consécutives dans les épreuves de nage libre mais sans obtenir de médaille. Comme une bonne partie de la délégation française au Japon, elle est apparue comme une déception. Maintenant, le tout est de rebondir l'an prochain.
Mélanie Henique n'a pas fait exception et s'est inclinée tandis qu'elle avait réussi à se hisser en finale. Meilleure en phases de qualifications qu'en finale, la nageuse avait l'occasion de laisser son empreinte sur le 50m papillon. Mais cela n'a pas été à l'ordre du jour (8e position). Des progrès sont attendus d'ici l'an prochain pour la meilleure spécialiste tricolore.
Les relais masculins comme féminins sont aussi recensés comme des échecs, malgré un caractère encourageant pour les Jeux. Il reste un an aux équipes tricolores pour s'améliorer et transformer les 4e places en médailles. Reste plus qu'à espérer que cela soit le cas. "On revient de loin. En deux ans, on est passé d’une médaille aux Jeux de Tokyo, en 2021, à six médailles aux Mondiaux. Il y a de nombreuses raisons d’être optimistes", a martelé Jacco Verhaeren ce dimanche, le dirigeant des équipes de France.