Vendredi, la police a empêché Dani Cuesta et son épouse Mireia Sáez d'embarquer à l'aéroport de Singapour sur un vol à destination de Bali et leur a demandé de ne pas quitter le pays, a expliqué mardi la maire de Valence, Maria José Catala, sur la radio Onda Cero.
Dani Cuesta avait posté des photos de lui sur les réseaux sociaux depuis différents endroits de Singapour où il brandissait une petite banderole jaune et noire clamant "Lim rentre chez toi". L'un de ces clichés avait été réalisé devant l'immeuble où est supposé vivre l'homme d'affaires.
La maire de Valence a indiqué que l'ambassadeur d'Espagne à Singapour lui avait rapporté que les passeports du couple "avaient été retirés en raison de l'enquête de police en cours", mais qu'ils n'avaient pas été formellement mis en examen. "Ils peuvent donc quitter leur hôtel, ils mènent une vie relativement normale à Singapour, mais ils ne peuvent pas quitter le pays", a-t-elle ajouté.
Singapour a des lois très strictes concernant la liberté d'expression et les manifestations, et il est illégal même pour une seule personne de faire une protestation publique sans autorisation de la police. Le gouvernement affirme que ces règles sont nécessaires pour maintenir l'ordre et la paix sociale, mais les groupes de défense des droits estiment qu'elles sont excessives et font de Singapour un pays répressif.
Dans un communiqué, le club de foot espagnol a espéré que la situation rentre "vite" dans l'ordre : "Le Valence CF et la Liga sont en contact avec l'ambassade espagnole à Singapour, qui nous a assuré que le couple était accompagné dans toutes les formalités nécessaires afin que tout soit résolu au plus vite".
Peter Lim, l'un des Singapouriens les plus riches, a racheté en 2017 le club de Valence qui croulait sous les dettes, faisant de lui le premier propriétaire étranger du club. D'abord applaudie, son arrivée n'a pas permis de faire remonter le club vers les sommets du championnat et depuis, de nombreux supporters se sont détournés de l'homme d'affaires.