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Des voix s'élèvent contre la volonté du CIO de réintégrer la Russie aux JO

Le chemin sera long pour que la Russie retrouve le chemin des JO
Le chemin sera long pour que la Russie retrouve le chemin des JOAFP
Les efforts du Comité international olympique pour trouver une "voie" permettant aux Russes de participer aux Jeux de Paris 2024 malgré l'invasion de l'Ukraine ont été vivement critiqués par la Grande-Bretagne jeudi.

Ignorant les appels de l'Ukraine à bannir les athlètes russes et bélarussiens des Jeux olympiques de l'année prochaine, le CIO a déclaré mercredi qu'une solution permettant aux concurrents de ces pays de participer devait être "étudiée plus avant".

La Russie et son allié le Belarus ont été écartés de la plupart des sports olympiques depuis l'invasion de l'Ukraine en février dernier.

Mais le CIO a déclaré qu'"aucun athlète ne devrait être empêché de participer aux compétitions en raison de son passeport".

Dans la foulée de cette annonce, le Conseil olympique d'Asie a offert jeudi aux athlètes russes et bélarussiens la possibilité de participer aux Jeux asiatiques.

Cela est important car ils pourraient obtenir des notes de qualification pour les Jeux olympiques de Paris lors de compétitions en Asie.

Le CAO a déclaré : "Tous les athlètes, indépendamment de leur nationalité ou du passeport qu'ils détiennent, devraient pouvoir participer à des compétitions sportives."

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'oppose fermement à toute démarche visant à réintégrer la Russie.

Michelle Donelan, ministre britannique de la culture, a déclaré que la décision du CIO était "bien loin de la réalité de la guerre".

"Nous condamnons toute action qui permet au président Poutine de légitimer sa guerre illégale en Ukraine", a déclaré Mme Donelan.

"Cette position du CIO est à mille lieues de la réalité de la guerre ressentie par le peuple ukrainien - et des propres paroles du président du CIO (Thomas) Bach il y a moins d'un an, lorsqu'il a fermement condamné la Russie pour avoir rompu la trêve olympique et l'a exhortée à 'donner une chance à la paix'", a-t-elle ajouté.

Le président du Comité national olympique danois, Hans Natorp, a déclaré que son pays était également fermement opposé au retour de la Russie dans le giron olympique.

"L'agression russe en R-U s'intensifie", a-t-il tweeté. "Dans ces circonstances, il sera inacceptable d'ouvrir à la RUS et à la Biélorussie la participation aux sports internationaux.

"Nous restons fermement sur notre position. Ce n'est pas le bon moment pour envisager leur retour."

La maire de Paris a toutefois déclaré qu'elle était favorable à ce que les athlètes russes participent en tant que neutres aux Jeux olympiques de 2024.

"Je pense que c'est un moment sportif et qu'il ne faut pas priver les athlètes de la compétition", a déclaré Anne Hidalgo à la télévision France 2 jeudi.

"Mais je pense et ce que je défends, comme une grande partie du monde sportif, c'est qu'il n'y ait pas de délégation sous la bannière russe."

Elle a suggéré qu'ils concourent sous une "bannière neutre".

Les organisateurs de Paris n'ont pas leur mot à dire sur la participation des athlètes russes et biélorusses.

Le CIO a déclaré mercredi que la fédération internationale de chaque sport olympique était "la seule autorité pour ses compétitions internationales".

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