Desailly : "S'il faut sortir une équipe, au regard des effectifs, c'est la France"
"En mission" comme en 1998 - c'est ainsi que Desailly avait défini l'exploit français à ce Mondial -, les Bleus, tenants du titre, arriveront à la Coupe du monde au Qatar avec l'étiquette de favoris. C'est en tout cas ce qu'estime le champion du monde 1998 dans une interview accordée au journal L'Équipe ce mardi. "S'il Didier Deschamps a son groupe, on est a nouveau favoris", a annoncé l'ancien défenseur central.
À deux mois jour pour jour du début du tournoi, l'inquiétude bat malgré tout son plein autour de l'équipe de France. Entre les affaires extra-sportives qui touchent la fédération et les blessures qui obligent Deschamps à revoir ses plans pour la Ligue des nations, il y a de quoi avoir de l'appréhension. Mais "The Rock" n'est pas de cet avis. "Didier a anticipé les choses et préparé le fait qu'il puisse y avoir des blessures, et qu'il fallait qu'il renouvelle son effectif. C'est là qu'il est fort", a affirmé l'ancien coéquiper du sélectionneur.
Une confiance aveugle en Deschamps et son travail
Pour Marcel Desailly, l'équipe de France est entre de bonnes mains. Pour l'ancien joueur de Chelsea, Didier Deschamps est la personne parfaite pour réédditer l'exploit de soulever une nouvelle Coupe du monde et qu'il "va trouver trouver ce qu'il faut pour aller à la victoire". "Dans une compétition, les grands champions sont présents. S'il a son groupe avec les Kanté, Pogba, Benzema, etc., on est à nouveau favoris. Quand tu vois les noms, l'adversaire perd déjà 10 ou 20%", a-t-il déclaré.
Mais c'est surtout dans la manière de gérer son effectif par rapport aux blessures que Desailly se montre admiratif du sélectionneur des Bleus. "Il a régénéré psychologiquement son effectif en intégrant certains joueurs avec un gros potentiel. Si vous prenez Tchouaméni, qui excelle au Real, il l'a déjà intégré", assure-t-il.
Cette Coupe du monde atypique pourraient-elles avoir des incidences sur la forme des joueurs ? L'ambassadeur du Mondial affirme le contraire : "On n'est pas sur une fin de saison où les joueurs sont éreintés. Tu arrives sur une dynamique. Le contenu des matches, à chaque fois, sera super intéressant".
Et les outsiders ?
Pour le reste, le champion du monde 1998 n'est pas aussi confiant. Il émet des doutes quant à la capacité de la Belgique "à revenir". L'Espagne de Luis Enrique est "très intéressante" mais il "attend de voir". Le Portugal est, selon lui, sur "une phase descendante". L'Allemagne, "encore un peu tendre". Enfin, le Brésil de Tite n'est pas celui qu'il a "connu en 2002" avec "les Ronaldo, Rivaldo, Ronaldinho et Roberto Carlos".
Quant à l'Argentine de Leo Messi, Desailly se montre intransigeant : "Il reste un joueur exceptionnel, mais il n'a jamais fait une Coupe du monde comme Maradona en 1986. Il est capable de défier les éléments si l'adversaire lui laisse l'espace, car c'est un tueur. Mais dans une Coupe du monde, il n'y a pas de hasard. Il faut de la continuité dans la performance et je ne crois pas qu'une individualité puisse encore tenir une équipe et faire la différence sur tout un tournoi".