Deux ans après, Saint-Étienne veut effacer le traumatisme de la descente en barrage
Deux ans après avoir chuté lors du barrage contre l'AJ Auxerre au terme d'une séance de tirs au but agonique, Saint-Étienne joue son avenir contre le FC Metz. Troisième de Ligue 2, le club du Forez a écarté la surprise Rodez (2-0) et le contenu a été à la hauteur de l'événement. Même s'ils ont attendu l'heure pour ouvrir le score, les Verts ont montré qu'ils n'étaient pas inhibés par l'enjeu, alors même que le processus de vente est amorcé et qu'une remontée en Ligue 1 serait un excellent départ pour Kilmer Sports Ventures et Larry Tanenbaum, le nouvel acquéreur canadien.
Pour ce barrage aller, Geoffroy-Guichard sera à guichets fermés pour la 6e fois de la saison. L'engouement populaire est incontestable : plus de 20000 personnes sont dans la file d'attente dans la bourse d'échange, au cas où l'un des 35000 détenteurs d'un précieux sésame ne puisse venir.
Saint-Étienne veut prendre de l'avance
Ainsi, Saint-Étienne dans la situation inverse de 2022, quand il fallait sauver sa peau parmi l'élite. "Metz aura peut-être un petit peu plus de pression, a estimé Dylan Chambost en conférence de presse. Avant de tempérer : "mais on a très envie d’atteindre cet objectif, on en aura aussi sur les épaules. L’objectif est de gagner à domicile pour partir là-bas avec un avantage".
Le gaucher compte bien évidemment sur le Chaudron pour rééditer la performance contre Rodez, mais il est conscient que ce sont les joueurs qui doivent mériter cet appui du public : "ce sera important d’emmener tout le monde avec nous demain. Il faudra faire une grosse entame avec de l’intensité. On doit tous avoir ce supplément d’âme. Il y a quelque chose de magnifique au bout".
Pour Olivier dall'Oglio qui pourra compter sur tout son effectif moins Ibrahima Wadji, l'intensité ne se négociera pas car "Metz est une équipe athlétique avec des joueurs qui vont vite. Ils exploitent toutes les erreurs de l’adversaire". L'ASSE a parfois manqué de rigueur dans les duels et si cela a été corrigé lors du prébarrage, l'entraîneur stéphanois a prévenu : "il va falloir perdre un minimum de ballons pour ne pas s’exposer".
Metz en outsider ?
Seixième du championnat, le FC Metz n'a gagné que 3 fois à domicile cette saison. C'est donc à l'aller que les Grenats, privés d'Ablie Jallow, doivent prendre confiance à l'extérieur pour revenir à Saint-Symphorien en bonne position.
Mercredi, Laszlo Böloni est revenu sur la fin de saison de son équipe, passée tout proche de la catastrophe lors de la 38e journée : "malheureusement, nous n'avons pas eu assez d'inspiration et de force pour arracher une meilleure place au classement. Nous sommes dans cette situation et nous sommes encore en vie, et aujourd'hui nous voulons le rester jusqu'au bout".
Maxime Colin, quant à lui, a voulu mettre de côté la fin de saison pour se focaliser uniquement sur cette double confrontation qui remet tout sur le même plan : "pour moi, c'est une autre compétition qui commence. Ce sont deux matches de coupe, deux finales qu'il faudra disputer avec un esprit commando". Le latéral droit l'a certifié : le FC Metz n'a certes "pas le droit à l'erreur" mais est capable "d'aller faire un résultat à l'extérieur".
Georges Mikautadze ne peut pas tout mais le Géorgien, qui a inscrit 11 buts et adressé 3 passes décisives depuis son retour en Lorraine, est probablement la seule chance de survie messine face à une équipe qui a retrouvé une dynamique positive et qui paraît, au matin de ce barrage aller, plus à même de conjuguer son futur en Ligue 1 que son adversaire.