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Dominé et réduit à 10, l'OM se fait tréfler par le Panathinaïkos et joue avec son avenir européen

François Miguel Boudet
Samuel Gigot a été le meilleur olympien
Samuel Gigot a été le meilleur olympienAFP
Dominé de bout en bout, l'Olympique de Marseille a perdu sur la pelouse du Panathinaïkos lors du 3e tour préliminaire aller de la Ligue des Champions (1-0). Geoffrey Kondogbia a été exclu peu après l'heure de jeu et ne sera pas présent pour le match retour au Vélodrome dans 6 jours.

On avait promis une ambiance incandescente dans les gradins du petit stade Apostolos-Nikolaidis d'Athènes où 16.000 supporters se sont entassés pour soutenir le Panathinaïkos

Geoffrey Kondogbia était chaud aussi et, dès le premier contact, il a reçu un carton jaune à la... 34e seconde. Un premier ballon grec en profondeur à destination d'Andraz Sporar a mis en rage Marcelino García Toral qui a aligné un 4-2-3-1 avec Pierre-Emerick Aubameyang en pointe. 

D'emblée, le PAO a voulu instaurer un pressing haut, ce qui, dès la première passe verticale de Kondogbia pour Ismaïla Sarr, a indiqué quel genre de match l'OM voulait jouer, avec beaucoup de vitesse pour déborder le collectif adverse (5'). 

Une première frappe lointaine non cadrée du capitaine Rubén Pérez a constitué un indicateur sans conséquence de l'impact mis dans les duels par le Trèfle (10'). Le premier quart d'heure s'est achevé sur une faute d'Iliman Ndiaye, sanctionné sans coup de semonce par l'arbitre pour un geste d'humeur (15').

Dans ce chaudron, les Olympiens n'étaient pas encore arrivés à température et le manque d'automatismes s'est fait ressentir, leur construction se limitant au strict minimum. Sur une perte de balle d'Azzedine Ounahi sur le côté gauche, le PAO a contré rapidement, contraignant Jonathan Clauss à dégager en corner, repris de la tête par Tin Jedvaj, sans cadrer (19'). Clairement, l'OM souffrait et Aubameyang était seuvré de ballons. Le Gabonais s'est pourtant procuré la première opportunité marseillaise : sur une ouverture millimétrée de Kondogbia, Renan Lodi a trouvé "Aubame" mais sa tête s'est envolée (22'). 

Pas à la fête mais pas en difficulté non plus, l'OM mettait petit à petit davantage d'impact, à l'image de Kondogbia, certainement le Marseillais le plus en vue de la première demi-heure, même si lui aussi a pu être surpris par l'agressivité du PAO. Cette carence a été manifeste quand Benjamin Verbic a devancé Jordan Veretout et Leo Balerdi contraint de commettre une faute grossière pour provoquer un coup franc à l'entrée de la surface de réparation, sans conséquence (32'). 

Collectivement, le Trèfle était un ton au-dessus, en partie parce qu'il a commencé sa saison plus tôt, en partie parce que les Phocéens étaient sans inspiration. Pour achever une première période terne, Ounahi s'est extirpé du quadrillage adverse pour tenter une frappe enroulée du droit, cadrée certes mais sans danger pour Alberto Brignoli (44'). 

Kondogbia voit rouge, Bernard entre et marque

La deuxième période a commencé par une possession marseillaise mais c'est Sporar qui, deux fois consécutivement, a donné des sueurs froides à la défense (47' et 48'). Le PAO repartait ainsi sur les mêmes bases physiques. 

Ounahi a répliqué, sur le même mode qu'en fin de première période sauf que sa frappe, qui prenait le chemin du but a terminé sa course dans la tête de Jedvaj, avant que Clauss ne tente sa chance à l'entrée de la surface, sans cadrer (50'). 

Pas de quoi freiner les ambitions grecques. Samuel Gigot, capitaine du soir, a empêché Sporar, d'ajuster Pau López à la réception d'un centre de Daniel Mancini (53'). Ce même Mancini a été à la conclusion initié à droite, mais ton tir du gauche a fini un mètre au-dessus (57'). Tonny Vilhena s'est procuré une nouvelle occasion pour le PAO de la tête mais avec toujours le même manque de réalisme, véritable planche de salut pour l'OM (59'). 

Déjà mal en point, l'OM a été réduit à 10 après une semelle de Kondogbia sur Filip Djuricic qui lui a valu logiquement un deuxième carton jaune (65'). 

Arc-boutés dans ses 30 derniers mètres, les Marseillais ont fini par craquer. Sur un jeu en une touche de balle, Bernard, qui venait de remplacer Sporar, s'est retrouvé seul face à López pour ouvrir le score (83'). Il s'agissait du premier tir cadré du PAO... 

Timorés, incapables de se projeter et en déficit d'agressivité, les Marseillais ont subi une défaite logique et le contenu, au-delà de la préparation estivale, a été fort inquiétant. Samedi contre Reims, ils devront faire preuve de davantage d'envie avant de retrouver le PAO le 15 août. Un détour par la Bonne-Mère pour poser un cierge ne sera pas superflu... 

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