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"Eddie Jones a dédié sa vie au rugby", assure son ancien adjoint Pierre-Henry Broncan

Flashscore, avec AFP
Eddie Jones, au centre, aux côtés de Pierre-Henry Broncan, à droite, en septembre 2023.
Eddie Jones, au centre, aux côtés de Pierre-Henry Broncan, à droite, en septembre 2023.SEBASTIEN BOZON/AFP
"Passionné", "exigeant" mais aussi très ouvert, Eddie Jones, l'emblématique sélectionneur australien du Japon opposé à la France samedi, "a dédié sa vie au rugby", estime son ancien adjoint Pierre-Henry Broncan, le Français qui le connaît sans doute le mieux.

Avec Marc Dal Maso, en charge de la mêlée du Japon en 2015, l'actuel manager de Brive a eu la chance de partager un bout de chemin avec Jones, 64 ans, véritable globe-trotter du rugby, qui a entraîné des franchises de Super Rugby et les Saracens, trois sélections nationales (Japon, Australie, Angleterre), et même été consultant des Springboks en 2007.

Leur relation, devenue amitié, s'est nouée quand le Gersois de 50 ans aujourd'hui entraînait le club anglais de Bath et Jones s'occupait du XV de la Rose.

"C'était en 2018. Il tournait dans les clubs anglais de première division, j'avais huit internationaux anglais. Il savait que j'étais Français et il a voulu échanger. On a déjeuné ensemble dans un restaurant de campagne. On a parlé de rugby en général. Le repas a duré un peu. Depuis lors, on a gardé le contact", se souvient Broncan.

Les deux hommes ont un point commun : penser, respirer rugby du matin au soir et du soir au matin. "Eddie, c'est un passionné, confirme l'entraîneur corrézien. Il ne vit que pour ça. Il a dédié sa vie au rugby. Il ne dort pas, il n'a pas de vacances. Il est toujours en recherche de la performance."

"Relation quasi quotidienne"

Pour ce faire, Jones s'est ouvert aux autres sports où les ballons ont des rebonds moins capricieux. "Il est allé rencontrer Pep Guardiola au Bayern Munich, il est allé souvent aux États-Unis rencontrer les entraîneurs de foot US et de basket, sans oublier ceux de rugby à XIII en Australie. C'est quelqu'un qui pourrait basculer sur le XIII à haut niveau", détaille encore Broncan qui a encore dîné avec son ami australien la semaine dernière dans un restaurant de Brive, ville choisie par les Japonais pour leur stage de pré-tournée en Europe.

Au menu, débrief du dernier match des Coujoux, comme ils le font à chaque journée de championnat. "On est en relation quasi quotidienne, par visio, par message. Il regarde nos matches, les vidéos de nos entraînements. Je regarde un peu plus le Japon depuis qu'il en est le manager", glisse Broncan, débauché par Jones lors de la dernière Coupe du monde en France pour préparer le jeu des avants de l'Australie.

"C'était beaucoup de travail en amont, beaucoup de retours à analyser, explique Broncan. Un Américain est intervenu pour tout ce qui était préparation de réunions, de vidéos, de participation des joueurs aux entraînements. Eddie Jones a toujours fait venir des formateurs pour ses entraîneurs et les timings des entraînements ont toujours été très serrés avec lui."

Car dans l'organisation, Jones, fils d'un ancien militaire – sa mère américano-japonaise était interprète –, est quasi martial. Cette rigueur n'est pas pour déplaire à Broncan qui ne voit pas beaucoup de défauts au technicien australien.

"Dans le rugby, il n'en a pas. Autant il peut mettre beaucoup de pression sur le staff, autant il est très bien avec les joueurs. Mais tout le monde ne peut pas travailler avec lui tant il est très demandeur et très exigeant. Il met beaucoup de pression sur le contenu, sur le détail. En ce qui me concerne, cela a été un plaisir de travailler avec lui", conclut Broncan.

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