En disant n'être "qu’une partie de son histoire", Ancelotti prouve avoir tout compris au Real Madrid
Certains voulaient sa tête une grosse partie de la saison - et continuent de la vouloir -, mais ils vont devoir se rendre à l'évidence que cet entraîneur est la personne idéale pour gérer ce Real Madrid. Après une disette de six années consécutives à tomber en 1/8e, le club espagnol a validé un onzième ticket pour les demi-finales de la Ligue des champions en 13 ans, mardi soir, à Stamford Bridge. Une prouesse qui démontre que le "travail se fait bien" - pour reprendre les propos d'Ancelotti - dans les couloirs de la Ciudad Real Madrid.
Un travail qui est, en partie, dû aux différentes personnes qui passent dans leurs bureaux. Et le coach italien n'est forcément pas une exception. Ce groupe, dont lui-même en est à la tête, "n'est qu'une partie de l'histoire de club", qui ne cesse de s'agrandir année après année. Des paroles lourdes de sens et très sages, qui ont été faites par l'intéressé à la veille du retour contre Chelsea et qui prouve à quel point l'Italien a compris son rôle et son devoir au sein de l'institution madrilène.
À l'image de Florentino Pérez, Carlo Ancelotti semble avoir acquis une expérience de son premier passage entre 2013 et 2015 et, pour le moment, fait tout pour éviter les erreurs du passé. La remise en question lorsque vous êtes à la tête de cette entité doit se faire tous les jours et l'entraîneur passé par le Milan, le Bayern et le PSG, entre autres, parait être l'un des plus sages dans ce domaine.
Ses méthodes de travail sont adéquates à ce groupe et ses décisions, avec du recul, seront très certainement les bons en fin de saison. Pour prendre comme exemple la rencontre contre Chelsea, le natif de Reggiolo a montré deux facettes. "Oui, il m'a fait un bisou après le changement. Il me fait tout le temps ça dès que je marque", a lâché Rodrygo, l'homme du match à Stamford Bridge, aux médias présents en zone mixte après la rencontre, dont Flashscore News France. De ses "bons baisers de Londres" jusqu'à sa poigne de fer au moment du changement de Karim Benzema, à la 70e minute. "Pourquoi moi ? Je me sens bien !", exprimait le Français au moment de se retirer à son coach et à son staff. Oui, le capitaine du Real se sentait bien, mais le boss, c'est Carlo Ancelotti. Et si lui décide de faire des choix tactiques forts, il les assume - en plus de s'avérer être les bons.
Tchouaméni est entré à la place de l'attaquant français pour assurer le contrôle, le Real Madrid a gagné en profondeur en replaçant Valverde côté droit et Rodrygo dans l'axe, et avec l'entrée de Ceballos juste après, les Madrilènes sont allés chercher le deuxième but.
Le Real Madrid reproduit donc l'exploit d'atteindre les demi-finales de "sa" compétition. Pour l'Italien, c'est un 4 sur 4 et celui-ci est à trois matches de faire un 3 sur 4 en termes de finales atteintes, puis, pourquoi pas, de titres remportés. Carlo Ancelotti est bel et bien l'homme de la situation pour ce club. Et alors que beaucoup parlent déjà d'une nouvelle ère avec Raúl ou Xabi Alonso, ou d'un retour de Zidane, lui ne voit les choses du même œil. "J'ai répété maintes fois que j'étais heureux ici, que j'avais un contrat jusqu'en 2024 et que je voulais l'achever", a expliqué l'intéressé en conférence de presse.
La patience qu'ont acquise le président du Real Madrid et le coach italien au fil de leur carrière, les met aujourd'hui sur le même dénominateur commun. Même si les résultats n'ont pas été ceux escomptés en championnat cette saison, les deux feront, très certainement, preuves de sagesse au moment de faire le bilan en fin de saison.