En fin de match de Ligue des Champions, tous les chemins de l'Inter mènent à "BigRom"
Ce n'est pas exactement le morphotype d'Ole Gunnar Solskjaer, le "baby face killer" de Manchester United qui a magnifié mieux que quiconque le "Fergie time". Romelu Lukaku est du genre massif mais il est tout aussi décisif.
Avec 2 buts et une passe décisive depuis le début de la phase à élimination directe, l'attaquant prêté par Chelsea a été prépondérant dans les qualifications de l'Inter. Tout a commencé contre Porto à la 86e minute. Dans un match fermé, Lukaku a mis son équipe en position très favorable avant d'aller dans l'antre du Dragon. Contre Benfica, il surgit à la 82e pour permettre aux Nerazzurri de quitter la Luz avec une marge de deux buts. Face au Milan, sa passe pour Lautaro Martínez à la 74e tue le suspense seulement 8 minutes après son entrée.
Le Belge est devenu le facteur X de Simone Inzaghi qui l'utilise dans ce registre uniquement en Ligue des Champions. Car en Serie A, c'est "BigRom" le titulaire et il joue tout le match. Depuis le 23 avril, ses statistiques domestiques sont éloquentes : 7 buts et 5 passes en 7 matches alors qu'il en était à seulement 3 et 1 en 18 matches jusqu'alors.
Malgré une excellente de saison, toujours sur le banc ?
Cette dichotomie est entièrement assumée par le cadet Inzaghi qui a agi de la sorte y compris en coupe d'Italie à partir de la 1/2 finale contre la Juventus. Initialement, les difficultés physiques de Lukaku étaient un motif compréhensible. Blessé au biceps fémoral, à l'ischio et à la malléole, le Belge n'a pas été épargné cette saison. Ce regain de forme arrive à point nommé et, surtout, le buteur a assimilé le rôle qui lui est dévolu.
D'après la Gazzetta dello Sport, Edin Dzeko devrait de nouveau débuter au côté de Lautaro Martínez. Par son jeu, son déplacement, son physique et, accessoirement, son adresse qui a fait merveille en 1/2 finale aller contre le Milan, le Bosnien constitue un premier cycle d'essorage pour les défenses. Lukaku fait office d'une deuxième lame qui travaille avant même son entrée : il faut garder des forces avant que "BigRom" ne viennent finir le boulot.
Sur la scène continentale, l'apport du Belge est immense. Puissant, capable d'être un dévoreur d'espaces comme de surgir en renard des surfaces, le protéiforme Lukaku est redouté et c'est aussi une belle revanche pour lui qui n'a pas encaissé son retour à Chelsea pour 113M€. Entre 2019 et 2021, "BigRom" avait inscrit 68 buts et distribué 16 passes décisives en 95 matches avant de repartir en Premier League, à Manchester United. Critiqué (et critiquable), le natif d'Anvers était contre tous, ou presque. Samedi soir, c'est peut-être bien grâce à lui que l'Inter sera sur le toit de l'Europe.