En finale de la Ligue des nations contre l'Espagne, les Bleues veulent marquer l'histoire
Elles ont la possibilité d'écrire une nouvelle page de leur histoire. Les Françaises d'Hervé Renard feront face à l'Espagne, championne du monde ce mercredi (19h) et tenteront de décrocher la 1ʳᵉ Ligue des nations. Au-delà du trophée, l'exploit de battre une équipe aussi prestigieuse que la Roja, et ceci juste avant Paris 2024, enverrait un message clair à la concurrence : celui d'une ère inédite, colorée de bleu, blanc et rouge.
L'Espagne, le mastodonte du football féminin
Pour tout suiveur de football féminin, la sélection espagnole représente l'hégémonie européenne à travers le monde. Si la Roja n'est pas l'équipe américaine, elle possède autant d'arguments pour conserver son titre de meilleure nation du monde.
Avec des joueuses telles qu'Alexia Putellas (double Ballon d'or), Aitana Bonmatí (Ballon d'or 2023), Olga Carmona, Salma Paralluelo, Jenni Hermoso ou encore Alba Redondo, l'Espagne possède une force vive sur le terrain et un banc très garni… sans parler des absentes comme Patri Guijarro, Claudia Pina et Mapi León (qui, en plus est blessée) qui ont fait un pas de côté depuis l'Euro 2022. L'équipe, composée de joueuses d'élite, ne fait pas dans la dentelle. Au contraire, elle va droit au but et ne ménage pas ses adversaires.
D'ailleurs, en 1/2 finale face aux Pays-Bas, la sélection ibérique a tenté de prendre l'avantage dès le début du match, avant de dérouler juste avant la 2ᵈᵉ période (3-0). Plutôt en forme et prêtes à en découdre, les championnes du monde mettront également du cœur à l'ouvrage pour désarmer les Françaises et ne leur laisser aucune chance.
"Nous sommes favorites", a concédé Redondo en conférence de presse. "Nous avons la pression parce qu'on a gagné la Coupe du monde. Nous devons donc travailler avec cela en tête."
Les Espagnoles auront le luxe d'accueillir la France à Séville. Soutenues par leur public, elles avanceront aussi sous les acclamations et les encouragements. "On a envie de bien faire, on est en forme", a assuré Ona Battle ce lundi. "On va jouer un "beau" match, très disputé contre une puissante sélection."
L'opportunité de réaliser une prouesse
En finale de Ligue des nations, la France n'a rien à perdre et tout à gagner. Fière d'un très bon parcours (sans défaite) dans la compétition et, d'un effectif tout aussi complet et qualitatif que les Espagnoles, les Bleues veulent faire sensation et enfin remporter un titre majeur pour l'ajouter à leur palmarès.
Sous l'égide d'Hervé Renard, l'équipe de France a été muselée cet été contre les Australiennes (0-0) en 1/4 de finale de Mondial. Elle n'entend pas refaire la même erreur et se montrer attentiste ce mercredi. Bien au contraire. Après avoir causé des soucis à l'Allemagne (2-1) en 1/2, il est temps d'augmenter encore un peu plus son niveau de jeu pour renverser l'Espagne.
"Cela pourrait être une très grande détonation, ça enverrait un gros message pour dire que la France est prête à jouer ce genre de grandes compétitions", s'est enthousiasmée Pauline Peyraud-Magnin auprès de l'AFP.
"On a fait beaucoup de progrès depuis six mois, on l’a prouvé malgré l’absence de Wendie Renard. Défensivement on a été solide. On affronte les championnes du monde qui sont intraitables depuis quelques mois, ce sont des challenges qu’il faut relever avec une énorme détermination, rien ne sera très facile, on le sait. Concentration, détermination et confiance en soi sont les mots d'ordre", s'est quant à lui prononcé Hervé Renard au sortir de la partie contre les Allemandes.
Facile ou non, la France saura se reposer sur Eugénie Le Sommer, Kadidiatou Diani, Selma Bacha ou s'en remettre à Grace Geyoro pour tenter de faire la différence.
