En perdition, Caen plonge et attend toujours le successeur de Jean-Marc Furlan
Quatre matches et quatre victoires : le début de saison de Caen a frôlé la perfection et on voyait déjà sans peine le Stade Malherbe parmi les grands prétendants à la montée en Ligue 1. Dirigée par Jean-Marc Furlan, en quête de rebond après son éviction d'Auxerre la saison dernière, l'équipe était partie sur des bases élevées, mais a connu un premier coup d'arrêt à Laval, quand les Tangos ont renversé le match dans les arrêts de jeu en inscrivant deux buts coup sur coup (2-1).
Le début d'une crise sportive à laquelle s'est ajoutée une défiance humaine. En Ligue 2, le club est sur une série de 10 matches sans victoire dont 6 défaites. Une statistique résume le marasme : sur cette période, les Normands ont encaissé 21 buts.
Le départ de Furlan était inévitable. Petit à petit, des dissensions sont apparues au sein du staff et avec les joueurs, notamment en ce qui concernait les fréquences des entraînements. En attendant de trouver un successeur, le président Olivier Pickeu, a promu l'adjoint Patrice Sauvaget. La piste Nicolas Seube, ancien joueur emblématique du club et actuel directeur du centre de formation et coach de la réserve, se heurte dans un premier temps au fait qu'il n'a pas encore les diplômes requis.
Contraint d'attendre
Pour le premier match de Sauvaget sur le banc, Caen a fait match nul contre Quevilly-Rouen, relégable depuis le début de saison (3-3). La victoire en Coupe contre Loon-Plage (3-0) la semaine suivant a au moins eu le mérite de rappeler le goût de la victoire, mais cela semble bien maigre au moment d'affronter Angers, 2ᵉ, qui pourrait prendre quelques points d'avance sur ses rivaux en cas de succès, tout en restant à deux unités de Laval, solide leader quoiqu'inattendu.
Or pour le moment, la situation reste floue. Deux semaines après le dernier match de championnat, Sauvaget est toujours en poste et même si les candidats sont nombreux, le processus décisionnaire se heurte à la situation administrative. En effet, Oaktree, le fonds d'administration américain qui détient 80 % des parts du club, souhaite se retirer. C'est Pierre-Antoine Capton, actionnaire à hauteur de 20 %, qui tient la corde pour devenir majoritaire, rejoints par de nouveaux investisseurs. Dans l'attente, rien n'est encore fait et le temps commence à devenir long.
Pour l'heure, la zone rouge se rapproche. Avant le match de ce lundi soir, Caen est 16ᵉ et premier non-relégable, à 3 points de Troyes qui vient de virer Patrick Kisnorbo pour trouver un nouveau souffle. L'urgence est manifeste, car, avec 4 descentes, la menace est bien réelle.