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Enquête ouverte à Paris après des menaces en ligne contre la taekwondoïste afghane Marzieh Hamidi

AFP
Enquête ouverte à Paris après des menaces en ligne contre la taekwondoïste afghane Marzieh Hamidi
Enquête ouverte à Paris après des menaces en ligne contre la taekwondoïste afghane Marzieh HamidiJOEL SAGET/AFP
Une enquête est ouverte à Paris après des cybermenaces dénoncées par la combattante de taekwondo afghane Marzieh Hamidi, réfugiée en France après la prise de pouvoir des talibans dans son pays en août 2021, a appris l'AFP de source proche du dossier lundi.

Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir ouvert cette enquête après une plainte de cette sportive, qui concourt dans la catégorie des -57kg, pour "un cyberharcèlement contenant des menaces de mort, de viol et autres menaces via les réseaux sociaux".

La procédure a été confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet, qui a saisi l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).

"Je veux que les terroristes qui me menacent de mort soient identifiés et jugés, afin que je puisse vivre librement sans peur et en toute sécurité. Ils ne me feront pas taire et je poursuivrai mon combat pour les femmes afghanes coûte que coûte", a réagi Mme Hamidi dans une déclaration transmise à l'AFP par son conseiller Baptiste Bérard Proust.

"Ma cliente, Marzieh Hamidi est désormais placée sous protection policière pour une durée indéterminée. Dédié aux affaires les plus graves et les plus complexes, le PNLH est enfin saisi. C’est une satisfaction et nous espérons que les auteurs des menaces seront rapidement identifiés", a aussi réagi Me Inès Davau, avocate de Marzieh Hamidi.

Mme Hamidi, qui n'a pu se qualifier dans sa catégorie de taekwondo pour les Jeux Olympiques 2024 de Paris, a fait l'objet de nombreux portraits en France après "ses prises de parole en public sur le droit des femmes et le régime des talibans", comme le rappelle sa plainte du 3 septembre dont l'AFP a eu connaissance.

D'après ce document, cette vague est la réponse à sa dénonciation sur les réseaux sociaux fin août d'une nouvelle loi interdisant aux femmes de faire entendre leur voix en public, puis un entretien avec la presse où elle réitère ses positions, ainsi que la création d'un mot-dièse #letusexist ("laissez-nous exister" en anglais).

À partir du 1ᵉʳ septembre après-midi, "une véritable déferlante de haine s'est abattue sur elle (...). Son numéro de téléphone WhatsApp afghan a été partagé et des centaines d'appels et des milliers de messages lui ont été envoyés en quelques heures seulement", dénonce encore la plainte.

"Mme Marzieh Hamidi était visée par plusieurs menaces de mort et de crimes, via les réseaux sociaux, de la part d'individus cachés derrière leur numéro de téléphone", d'après le document, qui souligne que la taekwondoïste vit depuis le 5 septembre "sous protection policière pour une durée indéterminée".

La plainte vise précisément les infractions de divulgation d'informations à caractère privé, appels téléphoniques malveillants, menaces de mort ou de viol, harcèlement en ligne et harcèlement en ligne à caractère sexuel.

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