Escrime/dopage : Ysaora Thibus dit avoir été "exposée par contamination" à l'ostarine
Ysaora Thibus, qui pourrait manquer les Jeux olympiques cet été à Paris, a nié s'être administrée la moindre substance dopante et a choisi de "renoncer à l'analyse de l'échantillon B" dans le cadre d'une procédure accélérée, et ce, pour avoir des chances d'être présente aux JO : "A 156 jours des Jeux olympiques, il est impératif que je puisse présenter ma défense."
"Je ne remets pas en cause les résultats de l'analyse de l’échantillon A d'autant qu'il ressort des explorations menées par mon équipe que j'ai bien été exposée par contamination, malgré moi, pendant la période du contrôle", observe la tireuse de 32 ans, vice-championne olympique par équipes à Tokyo.
"Pour autant, je nie toujours avec la plus grande fermeté m'être administrée la moindre substance dopante", poursuit-elle.
"Mon équipe et moi avançons dans la bonne direction et nous avons d'ores et déjà pu identifier l’origine probable de cette contamination malgré ma vigilance et mes précautions au quotidien", a-t-elle ajouté.
"C'est ce que nous nous efforcerons de démontrer à la Fédération internationale d'escrime et ainsi prouver mon innocence".
L'ostarine, agent anabolisant présent dans la liste des substances interdites par l'Agence mondiale antidopage, avait été détectée dans l'échantillon positif de la championne du monde 2022, à l'issue d'un contrôle réalisé le 14 janvier dernier lors d'une étape de Coupe du monde de Paris.
À cette occasion, l'équipe de France emmenée par Ysaora Thibus avait pris la deuxième place.
À la suite de ce contrôle positif, Thibus avait donc été suspendue, un énorme coup de massue pour l'escrime française, la sportive étant l'une de ses têtes d'affiche et l'une des grandes chances de médaille à Paris.
Ysaora Thibus, qui avait fait part de sa "sidération" après l'annonce de son contrôle positif, a déclaré qu'elle poursuivait sa préparation pour participer aux Jeux olympiques cet été (26 juillet - 11 août), pour que son "rêve" soit "une réalité et que rien, surtout pas une injustice, puisse l'empêcher".