Impuissant en finale, Yannick Borel devient tout de même vice-champion olympique d'épée
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Fleuret femmes et épée hommes au programme des compétitions individuelles d'escrime aujourd'hui. Mais comme hier, le succès n'a globalement pas été au rendez-vous. Alors que Romain Cannone, champion olympique en titre, ou Luidgi Midelton, champion d'Europe, n'ont pas réussi à franchir les 8e de finale, à l'instar des trois fleurettistes engagées, un homme a brillé : Yannick Borel.
À 35 ans, le Guadeloupéen est un des piliers de l'escrime française depuis de nombreuses années. Quadruple champion d'Europe individuel, champion olympique et quintuple champion du monde par équipes, il espérait toucher le Graal. Pourtant, il a été dans le dur d'entrée, ne s'imposant que 15-13 contre le modeste Vadim Sharlaimov.
Mais dès les 8e, il allait signer une performance de choix en sortant le vice-champion du monde 2022 Kazuyasu Minobe. Le climax allait cependant arriver en quarts, après un match dantesque contre un autre Japonais, Masaru Yamada. Un combat, une véritable bataille que le Tricolore va remporter à la mort subite après une dernière touche de feu.
Pour sa première demi-finale olympique, il avait en face de lui le champion d'Afrique, Mohamed El-Sayed. Un adversaire encore un peu sur son nuage d'avoir battu quelques grands noms lors des tours précédants, et qui n'a pas fait le poids. Vainqueur aisément 15-9, Yannick Borel se qualifiait pour sa plus grande finale où l'attendait un troisième Japonais : Koki Kano.
Forcément, la tension était plus grande en début d'assaut. Solide sur ses parades, le Japonais prenait les commandes, sans décramponner réellement le Tricolore pour autant. Jusqu'au milieu de deuxième reprise, quand il prenait trois points d'avance. Puis 4 à 3 minutes du terme, et l'on sentait l'inquiétude dans le camp français.
Une inquiétude logique, le Japonais semblant nettement au dessus. L'écart devenait irrémédiable et malheureusement, il n'y allait pas avoir de miracle. Koki Kano devenait champion olympique en s'imposant 15-9. Yannick Borel aura sans doute quelques regrets, mais cette médaille d'argent à quand même un superbe parfum.