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Aussi incroyable que cela puisse paraitre, cela faisait 20 ans que l'équipe de France féminine d'épée n'était pas montée sur le podium olympique. À Athènes, les Bleues menées par Laura Flessel et Maureen Nisima avaient pris le bronze. Ce qui était l'objectif minimal pour Marie-Florence Candassamy, Coraline Vitalis, Alexandra Louis-Marie et la vice-championne olympique en individuel Auriane Mallo-Breton.
Premier écueil en quarts de finale : la Corée du Sud de la championne du monde 2022, Se-ra Song. Une équipe tout simplement vice-championne olympique en titre. Mais La partie a été assez aisée : au final, aucune Tricolore n'a perdu un seul assaut, concédant au mieux le nul. Dernière relayeuse, Auriane Mallo-Breton a maîtrisé les offensives désespérées de la championne du monde pour une victoire logique 37-31. Direction les demi-finales.
Les affaires montaient d'un cran en demi-finales, avec une opposition face à la Pologne, tout simplement championne du monde en titre. Après un début d'assaut équilibré, le deuxième relais de Marie-Florence Candassamy - championne du monde 2023 en individuel - remporté 5-2, semblait lancer les Bleues sur la voie du succès.
Sur son deuxième passage, Coraline Vitalis enfonçait le clou, et aux deux tiers du combat, les Bleues avaient 5 touches d'avance. Mais Vitalis flanchait sur son dernier relais, perdu 5-2, ce qui relançait le suspense. Candassamy maintenant l'écart, et Mallo-Breton entamait le dernier relais avec 2 touches de marge. Sous pression quand la Polonaise revient à égalité, elle va sortir un 4-0 somptueux qui va plier les débats, avant de gérer la fin pour un succès 45-39. Direction la finale, médaille dans la poche !
Restait la finale, contre les meilleures ennemies italiennes : Alberta Santuccio, vice-championne du monde en titre, Giulia Rizzi et la vice-championne olympique de Rio, Rossella Fiamingo. Après deux relais équilibrés, Coraline Vitalis collait sans coup férir un 3-0 à Fiamingo, et créait un premier écart. Malgré tout, tout le monde était empreint d'une grande prudence, et les assauts étaient peu rythmés.
L'Italie lançait alors sa remplaçante, Mara Navarria, accessoirement ancienne championne du monde, pour se relancer. Un choix non payant, cette dernière perdant de deux touches son relais. Mais Vitalis "caviardait" le sien, ne rendant qu'une touche d'avance, au moment ou la France aussi lançait son joker, Alexandra Louis-Marie, championne d'Europe 2023. Là encore, mauvais choix, et Auriane Mallo-Breton, dernière relayeuse, prenait le témoin avec une touche de débours. Face à elle, Alberta Santuccio.
La tension était incroyable dans le Grand Palais. La Française revenait rapidement à hauteur, trouvait les ressources pour coller au score, avant de sortir une parade riposte exceptionnelle à 20 secondes de la fin pour prendre la tête, mais l'Italienne revenait aussitôt. Direction la mort subite, tout sur une touche, une minute d'effort, mais c'est Alberta Santuccio qui trouvait la faille. Défaite 29-30, regrets éternels, mais déjà la 5e médaille de l'escrime française durant ces Jeux. Elle aura toutefois un goût amer...
