Et Arsenal donna du temps au temps de Mikel Arteta : le choix payant
Les fans des Gunners attendaient ce genre de saison depuis un petit bout de temps maintenant. La qualification ratée pour la Ligue des champions en fin de saison dernière, après un rush final spéculaire suite à une série de résultats positifs, était avant-coureur de ce qui allait se passer dans ce début de saison 2022-2023. Arsenal est sur un petit nuage depuis le mois d’août et ne compte pas y redescendre.
Le bilan comptable gunner est remarquable : 10 victoires, 1 nul et 1 défaite. Le jeu proposé est plus qu’encourageant. Le travail de Mikel Arteta a porté ses fruits et Arsenal a retrouvé la tête de la Premier League six ans plus tard. Avant d’affronter Chelsea, les Gunners sont en position de force et comptent poursuivre leur bonne dynamique.
Un jeu séduisant trouvé sur le long terme
La rencontre de ce dimanche (13h00) entre Chelsea et Arsenal marquera les retrouvailles entre Mikel Arteta et Aubameyang après l’épisode du brassard où le coach espagnol avait retiré le capitanat à son ancien joueur. Cela fut un marqueur pour affirmer que le club "n'autorisait pas les egos" selon Elneny, qui est revenu sur l’incident pour Goal.
"Aujourd'hui, dans le vestiaire, tout le monde s'apprécie et travaille ensemble. C'est ce qui nous donne cette force cette saison, parce que les egos sont mis de côté", a souligné le joueur égyptien.
Unus pro omnibus, omnes pro uno : telle est la devise de cet Arsenal version Mikel Arteta, qui semble avoir trouvé la bonne formule pour déployer un jeu séduisant. Pour cela, les dirigeants d’Arsenal se sont montrés patients avec l’entraîneur espagnol, notamment, il y a deux ans, lorsque les Londoniens, classés 15ᵉ, avaient accumulé 7 défaites en 2 mois de championnat, entre le 25 octobre 2020 et le 26 décembre 2020.
Par la suite, l'Espagnol a su faire des choix au moment opportun : il s’est passé de son ancien capitaine et à instaurer une idée tactique basée sur la cohésion du groupe et les efforts. De plus, le jeu offensif a pu être instauré grâce à la fluidité des mouvements, au contrôle du ballon et à la liberté des joueurs.
Résultat, Arsenal propose un jeu séduisant avec 60 % de possession par match, a obtenu 9 clean-sheets et a gagné plus de 80 % de ses matches - 15 victoires sur 18 rencontre TCC. Savoir laisser du temps au temps, la formule parfaite pour qu'un entraîneur puisse s’exprimer, en référence à Thierry Henry, légende d'Arsenal, et Miguel de Cervantes, bien avant lui.
Arteta a également pu se renforcer cet été : Gabriel Jésus, Zinchenko, Saliba, entre autres, ont intégré un collectif bien rodé. Les idées de l'Espagnol ont été renforcées et l’aboutissement final est spectaculaire.
Des performances linéaires depuis le début de saison
Avec 10 victoires en 12 matches de Premier League, Arsenal est la deuxième meilleure attaque du championnat anglais (30 buts) derrière le rouleau compresseur Manchester City de Pep Guardiola (37 buts).
Derrière, la défense londonienne tient la baraque avec seulement 11 buts encaissés - comme les Citizens. Des performances linéaires et continues sont donc à noter pour les Gunners depuis le début de saison, qui n'ont concédé qu'une seule défaite face à Old Trafford (3-1) contre Manchester United.
Et l'une des explications de cette fabuleuse série est l'instauration dans le onze gunner de la recrue estivale Gabriel Jésus à la place d'Alexandre Lacazette. Le Brésilien apporte un vrai plus à l'animation offensive d'Arsenal en tant que point de fixation devant. Tout est beaucoup plus fluide et l'équipe attaque beaucoup mieux avec des joueurs comme Martinelli, Saka et Ødegaard autour de lui.
Entraîneur avec le plus grand nombre de victoires (86) pour ses 150 premiers matches sur le banc gunner, devant Arsène Wenger (82), Mikel Arteta a réalisé le meilleur début de saison du club après 10 matches de Premier League avec 27 points. Des statistiques prometteuses pour un coach qui semble avoir trouvé le club parfait pour pouvoir se développer.