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Et de 5 pour Pogacar, vainqueur d'un sprint à deux avec Vingegaard au col de la Couillole

François Miguel Boudet
Tadej Pogacar
Tadej PogacarAFP
Tadej Pogacar a parachevé son oeuvre au col de la Couillole en signant une 5e victoire d'étape. Le Maillot Jaune a battu Jonas Vingegaard au sprint tandis que Remco Evenepoel a essayé mais n'a pas réussi à prendre la 2e place du général. e

Où s'arrête la gloutonnerie de Tadej Pogacar ? À la veille de l'arrivée à Nice et d'un contre-la-montre dont il fait figure d'immense favori avec Remco Evenepoel, le Slovène en était à quatre victoires d'étape mais avait laissé entendre qu'une échappée pouvait triompher au sommet du col de la Couillole. Encore fallait-il suivre le rythme des meilleurs grimpeurs qui, eux, voulaient monter sur le podium après avoir été cuits à l'étouffé par le cannibale slovène. "Pogi" n'a pas eu à forcer les choses ce samedi. Il a profité des circonstances de course pour signer une 5e victoire d'étape. 

Dès le col de Braus (2e catégorie), le cagnard et la fatigue ont rendu le peloton à l'état de pop corn humain. Comme vendredi, Wilco Kelderman (Visma-Lease a bike) est parti à l'avant, suivi de Bruno Armirail (Décathlon-AG2R) et Enric Mas (Movistar). Soucieux de valider le gain du maillot à pois, Richard Carapaz (EF Education-Easy Post) a embrayé avec un peu de retard, suivi par le local Clément Champoussin (Arkéa-B&B Hôtels), Romain Bardet (DSM-firmenich-Post NL), Marc Soler (UAE-Team Emirates) et Jan Tratnik (Visma-Lease a bike). Le groupe Maillot Jaune, déjà réduit à une quarantaine de survivants, était à distance raisonnable, deux minutes plus bas. 

À l'amorce du col de Turini (1re catégorie), Giulio Ciccone (Lidl-Trek) a testé ses adversaires pour les accessits au général. Le 10e a été suivi par Derek Gee (Israel-Premier Tech), 8e, tandis que Santiago Buitrago (Bahrain-Victorious), 11e, et Carlos Rodríguez (INEOS-Grenadiers), 6e, ne semblaient pas au mieux. 

À la moitié de cette deuxième difficulté de la journée, le groupe Carapaz est revenu sur le trio de tête, sauf Champoussin, décroché y compris par un autre groupe intercalé. Si Kelderman s'est mis au service de Matteo Jorgenson sur la route d'Isola 2000, il a cette fois pu bénéficier de l'aide de Tratnik pour dicter le rythme. 

Partis à contre-temps, Jasper Stuyven (Lidl-Trek), Kevin Geniets (Groupama-FDJ) et Tobias Johannessen (Uno X Mobility) sont rentrés sur le groupe de tête, tandis que Neilson Powless (EF Education-Easy Post) naviguait à une quarantaine de secondes et que le peloton passait en haut du col de Turini avec 4'10 de retard. 

Depuis quelques kilomètres, le Wolfpack de la Soudal-Quick Step avait des fourmis dans les jambes pour préparer le terrain à Evenepoel. L'écart est passé sous les 4 minutes. Au sommet du col de la Colmiane (1re catégorie), Carapaz a parachevé sa conquête du maillot de meilleur grimpeur en basculant en tête, tandis que l'avance du groupe de tête avait diminué d'une minute. 

Alors que la montée finale vers le col de la Couillole (1re catégorie), deux scenarios se proposaient : soit l'échappée allait au bout, soit Evenepoel tentait le tout pour le tout pour prendre la 2e place du général à Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike). 

Tratnik a répété son travail pour Kelderman. Armirail n'a cette fois-ci pas pu revenir. Auteur d'une belle attaque dans la Colmiane, Soler a sauté à son tour, tout comme Geniets. Le travail de sape du Slovène achevé, ils n'étaient plus que six à rêver du bouquet du vainqueur. Ou plutôt sept puis que Soler est revenu au train. 

Dans le groupe Maillot jaune, l'accélération de Jan Hirt (Soudal-Quick Step) a fait craquer Rodríguez. L'écart était désormais de 2'30 avec encore 12km de pente. Stuyven s'est rangé, logiquement. Mas et Carapaz ont appuyé sur les pédales pour s'extirper. Avec un gros braquet et un effort conséquent, Bardet est revenu sur les deux fuyards tandis que Kelderman s'est garé. Carapaz en a remis une couche et si Mas a pu suivrve, Bardet n'a en revanche pas pu répondre, tout en lissant son effort pour rester à une douzaine de secondes.

Un cran en-dessous, Ciccone et Gee ont décroché, tout comme Adam Yates (UAE-Team Emirates). C'était à présent Mikel Landa qui tractait Evenepoel. Encore 8 bornes et 1'30 d'écart. Carapaz a voulu faire dégoupiller Mas, sans succès. Comme prévu, Evenepoel en a mis une mais Vingegaard a pris la roue du Maillot blanc, suivi par Pogacar. Joao Almeida a pris la tête du petit groupe, ce qui indiquait que le Maillot Jaune avait encore les crocs. 

Ce fut au tour de Mas de tenter sa chance, juste avant l'arche des 5 km. Le duo était désormais à moins d'une minute des 4 premiers du général. En simultané, Carapaz a a accéléré, tout comme Evenepoel. L'Equatorien n'a pas eu la peau de Mas et le Belge a été contré par Vingegaard, suivi par Pogacar. Bardet a essayer de profiter du retour des rivaux pour s'accroche au porte-bagage. Peine perdue. 

La victoire d'étape se jouerait entre les vainqueurs des 4 derniers Tours, rapidement revenu sur les deux compères. Carapaz s'est offert un baroud d'honneur. Quelques hectomètres après Mas, il a renoncé à la flamme rouge. 

Comme lors de la 11 étape au Lioran, c'était un mano a mano dans un sprint de pistards. À 175 mètres de la ligne, "Pogi" a lancé son sprint en costaud et Vingegaard n'a jamais été en mesure de remonter.

C'est le 5e succès du Slovène cette année et il sera le grand favori du contre-la-montre de dimanche pour réaliser un weekend parfait et boucler un Tour survolé de bout en bout. 

France gouvernement

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