Et si c'était le moment d'utiliser Eduardo Camavinga à son vrai poste ?

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Et si c'était le moment d'utiliser Eduardo Camavinga à son vrai poste ?

Eduardo Camavinga et Didier Deschamps contre la Pologne
Eduardo Camavinga et Didier Deschamps contre la PologneAFP
Les joueurs créatifs en équipe de France ne sont guère nombreux. En délicatesse depuis le début de la compétition, Antoine Griezmann manque cruellement pour faire le lien avec l'attaque. Et si c'était le moment pour enfin lancer Eduardo Camavinga dans un poste qui lui correspond.

Numéro 6 ou latéral gauche, mais jamais milieu relayeur ou carrément meneur de jeu : Eduardo Camavinga n'est jamais utilisé dans le registre qui lui sied le mieux. Que cela soit avec le Real Madrid ou avec l'équipe de France, le milieu de terrain formé à Rennes navigue entre deux postes qui ne sont pas les siens. 

Sa seule culpabilité réside en sa polyvalence. Camavinga peut jouer presque partout avec un rendement régulier et comme les places sont chères, soit il ne joue pas, soit il est placé dans une position où il ne peut pas donner sa pleine mesure. Utiliser Camavinga en milieu défensif est une hérésie. D'ailleurs, il n'a pas le vice d'un Casemiro, par exemple, en témoigne son nombre d'avertissements : 9 en 31 matches de Liga, 3 en 11 rencontres de Ligue des champions. Surtout, il commet de grosses fautes, des tacles en retard qui pourraient lui valoir un rouge. 

Respectueux des consignes, intelligent tactiquement et surtout excellent joueur de ballon, Camavinga a élargi sa palette, mais, à 21 ans, il est désormais temps de le mettre dans les meilleures conditions chez les Bleus

L'instant est critique : sans un Antoine Griezmann au niveau depuis le début de la compétition, la créativité est proche de zéro. Le seul recours viable est donc Camavinga, même si son entrée en jeu contre la Pologne n'a pas été un succès. Mais comment motiver un joueur qui passe d'une titularisation en finale de la Ligue des champions, même à contre-emploi, au banc, dépassé sans combattre par N'Golo Kanté et supplanté par Aurélien Tchouaméni, coéquipier merengue qui revient d'une absence de plus d'un mois ? 

Kanté, solution et problème ?

Quand il a éclaté en Ligue 1, Camavinga était un joueur différentiel, virevoltant, apportant un danger constant. Un talent brut, un talent à polir qui, à présent, doit jouir de la confiance de son sélectionneur. Or Didier Deschamps veut-il renoncer à sa base de 7 joueurs défensifs qui, certes, apportent une certaine assise, mais aussi beaucoup d'ennui ? 

Les performances de Kanté ont un effet à double tranchant. D'un côté, il cavale, ratisse, relance. De l'autre, il sort de sa zone de confort et se porte à l'avant. Une omniprésence évidemment appréciable, mais qui a totalement bouleversé une équipe déjà balbutiante lors du rassemblement de mars, l'un des motifs du retour de l'ancien joueur de Chelsea. Mais ne faudrait-il pas le cantonner à un pur registre défensif afin de libérer a minima un poste au milieu ? Le grand perdant est doublement Camavinga puisqu'il ne peut évoluer ni 6 ni dans un registre 8-10, car Griezmann reste prioritaire. 

La question d'évoluer à deux meneurs de jeu s'est déjà posée en équipe de France, quand Zinedine Zidane et Johan Micoud étaient au faîte de leurs carrières, en 2001-2002. Malgré le carré magique des années 80 qui a offert deux demi-finales de Coupe du monde et une victoire à l'Euro, les techniciens tricolores se refusent à agréger les talents offensifs entre eux ou, a minima, les hiérarchisent. Youri Djorkaeff a réalisé un meilleur Mondial 98 que Zidane, mais son impact a été oublié, car une passe décisive en finale vaut moins d'un doublé.

Aligner Griezmann et Camavinga ensemble pour alimenter Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé : voilà un système ambitieux qui aurait le mérite d'associer créativité et vitesse. Le calcul de Deschamps, validé en conférence de presse par Tchouaméni, est de gagner. Or la victoire n'est pas un style, c'est un simple fait. Et si la victoire n'est pas au bout, il ne reste que les regrets, ceux nourris quand, a posteriori, on réalise qu'avec le talent à disposition et quitte à perdre, il y avait quand même beaucoup mieux à proposer. 

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