Et si Marc Márquez coiffait Pecco Bagnaia et Jorge Martín au poteau ?
Et si ce fou de Marc Márquez le faisait ? Et si l'octuple champion du monde, revenu de nulle part, sur une Ducati de 2023, retrouvait sa couronne en fin de saison ?
Ce qui relevait du songe, voire de l'absurdité, a pris une toute nouvelle épaisseur depuis que MM93 a signé le doublé sprint-GP en Aragon avant de remporter le GP de Saint-Marin, il y a un peu moins de deux semaines. Le voilà désormais à 53 points de Jorge Martín, leader du championnat avec sa Pramac 2024, le même modèle que Francesco Bagnaia sur la Ducati d'usine. La marge est importante. Mais avec 7 étapes restantes, voir le Catalan revenir encore plus près n'est pas impossible, surtout qu'avec l'annulation du GP d'Inde, le paddock retourne à Misano pour le GP d'Émilie-Romagne cette fois-ci.
Ce qui permet d'entrevoir un exploit monumental, c'est la régularité de Márquez le dimanche associée aux erreurs partagées du Martinator et Pecco. Le seul défaut de l'Espagnol, c'est sa propension à manquer ses qualifications et donc à partir de loin. Évidemment, pour les fans, le voir remonter tour après tour est un bonheur. Pour ses rivaux, c'est aussi un peu de répit, car, pour l'heure, Márquez ne fait pas d'erreurs en course. Contrairement au passé, il a appris à ne plus dépasser la limite. Assagie, l'ancienne icône Honda n'a mis que quelques courses pour dompter sa Ducati et à se fixer des objectifs de plus en plus élevés.
En revanche, les deux chassés sentent le vent du boulet arriver et le vent siffle de plus en plus fort dans leurs oreilles. Bagnaia est tombé en Aragon et a eu des séquelles la semaine suivante à Misano. La perspective d'être le coéquipier de l'icône influerait-elle sur les performances du Turinois ? Et si Martín a remporté la sprint il y a deux semaines, son erreur tactique de rentrer aux stands pour changer de monture alors qu'il ne pleuvait pas suffisamment pour prendre un tel risque lors du Grand Prix témoigne d'une nervosité manifeste.
Alors que 5 étapes se disputeront en Asie et en Australie avant le feu d'artifices à Valencia le weekend du 17 novembre, le momentum est en faveur de Márquez. Et s'il venait à gagner avec une moto d'un team satellite d'un an l'aînée de ses rivales, alors il pourrait s'installer sur le trône des plus grands pilotes de l'Histoire.