Euro 2024 - Espagne : du dépassé tiki-taka au football vertical passant par les ailes

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Euro 2024 - Espagne : du dépassé tiki-taka au football vertical passant par les ailes

Oyarzabal et Fabián célèbrent le but du premier contre l'Irlande du Nord.
Oyarzabal et Fabián célèbrent le but du premier contre l'Irlande du Nord.RFEF
L'Espagne aborde l'Euro avec l'étiquette de championne de la Ligue des Nations, mais avec le souvenir de l'énorme déception subie lors de la dernière grande compétition, la Coupe du monde au Qatar, encore dans les mémoires. Beaucoup de choses ont changé depuis, et Luis de la Fuente fait ses débuts dans une compétition où la Roja se retrouve dans le groupe de la mort avec l'Italie, la Croatie et l'Albanie.

Introduction

L'instabilité qui a entouré la Fédération espagnole ces derniers mois, depuis l'éclatement de l'affaire Rubiales, ne s'est heureusement pas transposée sur le terrain. Le fiasco de la Coupe du monde au Qatar a entraîné la fin du mandat de Luis Enrique et la promotion de Luis de la Fuente, sélectionneur des Espoirs, qui s'est vu offrir l'opportunité de sa vie. Résultats des courses : l'Espagne a obtenu une qualification facile pour le Championnat d'Europe et, entre-temps, le titre en Ligue des Nations l'été dernier.

Aujourd'hui, dans la nouvelle compétition continentale, l'Espagne tentera de poursuivre cette série de victoires avec un mélange intéressant de joueurs expérimentés, comme celle de Jesús Navas, 39 ans, et de jeunes joueurs prometteurs, comme Lamine Yamal.

Dans le groupe de la mort, il ne sera pas facile d'affronter le champion en titre, l'Italie, le finaliste de la Ligue des Nations et demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, la Croatie, et la révélation continentale de ces deux dernières années, l'Albanie en plein essor sous les ordres de Sylvinho.

Dans ce groupe de la mort, la Roja devra faire preuve d'une solidité à toute épreuve. Le moindre faux pas peut ruiner toutes les chances. C'est pourquoi le tiki-taka non négociable durant plusieurs années a dû être mis à jour. Bien qu'ayant toujours la possession du ballon comme concept de jeu, De la Fuente entend désormais exploiter davantage les côtés, avec plus de débordements individuels et plus de verticalité.

Les points forts

Lorsque l'Espagne a dominé le monde du football, elle ne l'a pas fait uniquement grâce au fantastique jeu proposé par les Xavi, Iniesta, Silva, Xabi Alonso, Cesc, Villa et compagnie. Cela a été rendu possible également grâce à des gardes du corps tels que Casillas, Ramos, Puyol, Piqué et Busquets.

À l'instant T, on peut dire que De la Fuente dispose actuellement du meilleur milieu de terrain défensif du monde : Rodri. Le joueur de Manchester City est l'axe par lequel passe l'équilibre de l'équipe et, accessoirement, une arme monumentale sur les coups de pied arrêtés. Il fait tout et bien. Aussi, l'Espagne espère retrouver un Pedri à son meilleur niveau, un joueur qui pourrait lui garantir que du positif. 

Rodri frappe le ballon lors du match amical contre l'Irlande du Nord.
Rodri frappe le ballon lors du match amical contre l'Irlande du Nord.RFEF

Au-delà de Rodri, l'Espagne a deux des joueurs qui débordent le plus en Europe : Lamine Yamal (Barcelone) et Nico Williams (Athletic) devraient être titularisés en toute logique. Ce sont deux joueurs virevoltants, capable de faire la différence sur leur côté en l'espace d'une seconde. Une aubaine pour le sélectionneur De la Fuente.

Les faiblesses

L'une des faiblesses de l'Espagne est sa finition. Cela a toujours été le cas. Peut-être à cause du souci que rencontre ce pays d'un point de vue formation de numéro 9 de classe mondial. Bien sûr, à leur décharge, il faudrait dire que lorsqu'ils en ont eu un, ils n'ont pas su profiter des opportunités qu'ils ont pu avoir. C'est le cas du capitaine, Álvaro Morata. Il a commencé la saison en trombe, mais a fini par être à nouveau remplaçant à l'Atlético de Madrid, avec un parcours compliqué qui lui a même valu d'être sifflé lorsqu'il a revêtu le maillot de l'équipe nationale. Sa doublure sera le Madrilène Joselu, lui aussi régulièrement sur le banc du Real Madrid.

L'Espagne n'a pas de "9" de classe mondiale et n'a pas aussi la meilleure défense du tournoi. Depuis la retraite de Puyol et Piqué, et l'insistance à ne pas compter sur Sergio Ramos, l'axe de la défense est un véritable point noir.

À tel point que deux joueurs français, Laporte et Le Normand, ont été naturalisés pour prêter main forte. Mais cela n'a pas fonctionné. Pau Cubarsí pousse fort, mais lui confier cette responsabilité à 17 ans, alors qu'il n'est dans l'élite que depuis quelques mois, cela paraît difficile. C'est pourquoi il a été préféré qu'il dispute les Jeux Olympiques. Dans ce contexte, le sélectionneur espagnol a donc rappelé le capitaine du Real Madrid, Nacho. 

XI idéal

Unai Simón; Carvajal, Le Normand, Laporte, Grimaldo; Rodri, Pedri, Mikel Merino; Lamine Yamal, Morata et Nico Williams.

L'équipe d'Espagne lors du dernier match amical
L'équipe d'Espagne lors du dernier match amicalFlashscore

Le 4-3-3 reste la formation la plus utilisée par l'entraîneur espagnol. Bien sûr, il y a des nuances. En effet, grâce à la polyvalence des milieux, il peut facilement se transformer en 4-2-3-1.

Ce qui est sûr, c'est qu'Unai Simón restera le gardien de but. Il est celui qui offre le plus de garanties avec David Raya et Álex Remiro, et celui qui a le plus d'expérience internationale.

En défense, après les blessures de Balde et Gayà, la saison de Grimaldo à Leverkusen devrait le rendre indéboulonnable au poste d'arrière gauche. À droite, Carvajal est le maître du couloir droit, devant Jesús Navas. Les doutes apparaissent au poste de défenseur central, avec la possibilité de voir Nacho remplacer l'un des deux joueurs nationalisés.

Au milieu de terrain, seul Mikel Merino pourrait disputer la place de titulaire à Fabián. Et si Pedri n'est pas aligné, d'autres options différentes, mais tout aussi compatibles, pourraient être Álex Baena ou le débutant Fermín. Dani Olmo ou Oyarzabal pourraient également être replacés en tant que 10, mais uniquement en cas d'extrême nécessité offensive.

Pour les trois postes de l'attaque, Olmo et Oyarzabal pourraient également faire office de faux 9 si Morata n'est pas à la hauteur. Ferran Torres, qui a toujours fait preuve d'une bonne relation avec le but, pourrait être une bonne alternative à l'un des trois attaquants théoriquement titulaires.

Calendrier de l'Espagne pour l'Euro
Calendrier de l'Espagne pour l'EuroFlashscore

La clé

L'Espagne poursuit sa tradition de ne pas avoir de grandes stars mondiales capables d'éblouir à elles seules un match. Elle n'a pas, par exemple, de Mbappé sur lequel elle peut compter et pour lequel elle peut s'appuyer. L'avantage, c'est que la force du groupe réside dans le fait que si l'un d'entre eux n'est pas en forme, celui qui le remplace maintient le même niveau intrasèque. Et dans un tournoi, où les jambes sont déjà lourdes, le fait d'avoir une grandeur d'effectif peut être, au fur et à mesure des tours, un facteur qui marquera la différence.

Prédiction

Il est toujours difficile de prévoir ce qui va se passer. Surtout lorsqu'on se trouve dans le groupe de la mort. Trois équipes peuvent se qualifier pour le deuxième tour, mais il est aussi difficile d'être l'un des meilleurs troisièmes avec une telle parité.

En tout cas, avec une Italie qui n'est pas au mieux de sa forme et une Croatie qui dépend encore beaucoup de ce que Modric est capable de sortir de son chapeau de magicien, l'Espagne peut avoir une bonne chance de faire un coup d'éclat et de se qualifier en tant que leader de la poule. Sans oublier l'Albanie, un sacré morceau qui peut faire peur à n'importe lequel des trois favoris.

Le moins qu'on puisse demander à l'Espagne est d'atteindre les quarts de finale. Tout autre résultat serait une énorme déception. 

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