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Euroligue : Monaco se noie totalement à Belgrade

Sébastien Gente
Mike James bien trop seul ce soir.
Mike James bien trop seul ce soir.AFP
Convaincante mardi face à l'Olympiakos, l'AS Monaco n'a pas existé sur le parquet de l'Étoile Rouge de Belgrade (92-68). Une bien triste performance qui démontre une nouvelle fois l'inconstance des hommes de Sasa Obradovic, même si la qualification reste à l'ordre du jour.

Après un succès importantissime sur l'Olympiakos mardi, la mission était simple pour Monaco, co-leader : Gagner. La continuité est capitale dans une longue compétition comme l'Euroligue, et même malgré la fatigue, il fallait aller s'imposer chez l'Étoile Rouge de Belgrade, dans une chaude ambiance, contre une équipe qui est à la lutte pour la qualification. 

Mais la mise en route est difficile pour les Monégasques, à qui il faut presque trois minutes pour inscrire leur premier panier, sur une bombinette de Mike James. Le meneur américain semble d'ailleurs dans un bon soir, puisqu'il va inscrire les neuf premiers points de Monaco. 

Problème - récurrent -, ses coéquipiers ne sont pas au diapason. Luka Mitrovic se balade dans la raquette monégasque et Belgrade crée un écart, en collant un 9-0 à la Roca Team. Après un quart temps, Monaco est derrière (23-15). Et le retour de Luca Vildoza renforce les aspirations serbes, l'écart franchissant les dix points. 

Les trois points pleuvent, et Monaco est impuissant. Nemanja Nedovic aligne les paniers longue distance, maintenant la tête dela Roca Team sous l'eau. La défense est de plus inexistante, et à la pause, le score est lourd (54-36). Mais quoi qu'il en soit, cela ne peut pas être pire.

Un non-match flagrant

Pour protéger sa position en tête de la compétition, Monaco doit réagir. Mais ce n'est pas flagrant au retour des vestiaires. Certes, la défense s'est clairement regroupée, mais offensivement, cela reste insuffisant. L'Étoile Rouge est en contrôle, mais Monaco se remet à y croire après avoir enchaîné plusieurs séquences défensives de bon aloi, et grâce à un Mike James toujours chaud.

Ce n'est qu'une illusion. La digue cède à nouveau, et Monaco sombre pour de bon, à tel point que l'écart est abyssal en fin de troisième quart (72-50). On se demande vraiment comment cette équipe, qui a limité l'Olympiakos à 60 points, peut à ce point se trouer en défense. 

La fin de match est anecdotique, et Monaco concède finalement sa plus lourde défaite de la saison, 92-68. Alors certes, cette défaite n'est en rien rédhibitoire pour une qualification, même si Monaco devrait perdre la tête de la poule. Mais cette attitude nonchalante donne l'impression que la Roca Team choisit ses matchs. Il ne faudra pas en laisser trop de côté pour valider une place en quarts de finale. 

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