Euroligue : Sans briller, Monaco assure l'essentiel face à l'ASVEL
Trois défaites sur les cinq derniers matchs. Si l'AS Monaco n'était pas, loin s'en faut, encore décrochée de la course à la première place, il fallait remettre les gaz, sous peine de glisser dangereusement au classement. Cela passait par un succès contre le rival honni de l'ASVEL, qui était totalement largué dans la course à la qualification, et de plus privée de Nando De Colo. Ayant remporté les trois premiers affrontements de la saison, dont le dernier fin janvier, la Roca Team voulait perpétuer son ascendant.
Et ce sont bien les locaux qui vont prendre les commandes d'emblée. Et ce, grâce à leur force collective, puisque ce sont huit joueurs différents qui vont marquer dans le premier quart. Mais l'ASVEL résiste, et après avoir compté jusqu'à 13 points de retard, réussit à limiter la casse en fin de premier quart (28-21) grâce à un buzzer beater homérique d'Antoine Diot.
Mais tout au long du deuxième quart, les champions de France vont sembler au bord de la rupture. Une belle présence en défense - avec 5 interceptions - leur permet de rester aux alentours des dix points, en luttant jusqu'au bout du chrono. Mais à la pause, difficile d'envisager l'ASVEL gagnante, car Monaco avait la main (50-40), et surtout, semblait maître de son sujet.
Monaco a dû lutter
Le demi-tour ne change rien à l'affaire. Monaco tente immédiatement de creuser l'écart, dans la foulée d'un duo Alpha Diallo - Jordan Loyd percutant. Mais l'ASVEL résiste, dans un match où les deux équipes sont adroites. Et on sent petit à petit la frustration monter dans le camp monégasque, celle de ne pas réussir à tuer le match pour de bon.
Ainsi, en fin de troisième quart, l'ASVEL est tout simplement revenue à quatre points (67-63) ! Il faut réagir pour Monaco, sous peine de subir une énorme déconvenue. Intelligemment, la Roca Team va forcer l'ASVEL a faire des fautes rapides et à entrer dans la pénalité au bout de trois minutes. Mais les lancers, encore faut-il les mettre. Et dans ce domaine, Monaco est inconstant.
Seulement, l'ASVEL perd les pédales et enchaîne les fautes techniques. Cela gâche la chance de revenir qui semblait pourtant présente. Monaco ne brille pas outre mesure, mais assure l'essentiel, face à des visiteurs qui démissionnent en fin de partie. La Roca Team s'impose finalement 87-75, un succès qui pourrait peser lourd à l'heure du décompte final.