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Exclusif/Flashscore - Montella : "Napoli - Roma, c'est mon derby du cœur"

Fabio Russomando (traduit par EL)
Vincenzo Montella le 9 janvier lors du match face à Basaksehir.
Vincenzo Montella le 9 janvier lors du match face à Basaksehir.Profimedia
L'actuel entraîneur d'Adana Demispor en SüperLig, a livré ses sentiments en prévision du match très attendu ce dimanche soir pour Flashscore Italia. Pour l'ancien entraîneur et joueur des Giallorossi, originaire de Naples, ce sera un match spécial.

Il a grandi dans la province de Naples, avec le Napoli dans son cœur, et a été l'un des attaquants les plus appréciés de la Roma pendant neuf saisons. Ami et collègue de Luciano Spalletti, il a également affronté José Mourinho qu'il a éliminé de façon historique en Ligue des champions avec Séville : "dimanche, j'espère qu'il ne se passera rien", nous a confié Vincenzo Montella. "Il est dommage que les deux camps de supporters ne soient pas jumelés comme par le passé. Pour Naples, ce ne sera pas un match facile et il se décidera sur une action ou grâce à un exploit individuel."

Entre promenades sur le lac d'Adana et de longues séances d'entraînement, Vincenzo Montella (48 ans) poursuit son aventure en Turquie. Dans cette ville de deux millions d'habitants, "un croisement entre l'Est et l'Ouest", comme le définit l'ancien attaquant, il tente depuis près de deux ans de transformer le football turc à sa petite échelle.

L'année dernière, en tant que promu, son équipe a stupéfié les habitués et les fans en terminant dans la première moitié du tableau de la SüperLig. Cette année, Montella ne veut pas cesser d'impressionner et espère qualifier son équipe pour l'Europe.

Jusqu'à la semaine dernière, l'Adana Demispor était 3e au classement, mais le match nul à domicile contre Giresunspor et les victoires simultanées de ses poursuivants (Basaksehir, Besiktas et Trabzonspor) l'ont momentanément relégué à la 6e place.

Mais tout est encore possible. La troisième place, dernière place nécessaire pour accéder aux compétitions européennes, n'est qu'à trois points. La lutte pour la première place est plus compliquée, une affaire qui semble désormais être dans les mains de Galatasaray et du Fenerbahçe, respectivement premier et deuxième : "Ces deux équipes ont un effectif objectivement meilleur", admet Montella.

"Onze points, c'est beaucoup. Il est donc plus logique de faire notre devoir jusqu'au bout et d'être compétitifs. Ils sont mieux équipés que nous. L'année dernière, ils n'ont pas très bien réussi et cette année, ils ont beaucoup investi. Galatasaray a signé Icardi, Oliveira, Torreira et Seferovic. Fenerbahçe dispose également de joueurs de haut niveau comme Valencia, qui a participé à la Coupe du monde, et King, un grand attaquant, en attaque. Ils ont d'autres objectifs, même si nous ne sommes pas satisfaits. Nos fans sont heureux, car nous sommes compétitifs et nous jouons bien, déjà depuis l'année dernière."

Dans un championnat équilibré dans la lutte pour les places européennes, l'équipe de Montella devra être compétitive jusqu'au bout : "la différence se fera dans les détails, nous avons vendu notre meilleur joueur et ce n'est pas facile", admet l'ancien attaquant.

Et lui, l'un des symboles de la Roma des années 1990 et du début des années 2000, vivra dimanche un derby qui le touche personnellement, même s'il est loin de l'Italie. Le Napoli et la Roma s'affrontent lors de la première journée de la seconde moitié de partie de saison dans un choc qui présente de nombreux aspects intéressants. Pour Montella, né à Castello di Cisterna, une ville de la province de Naples, ce sera un véritable "derby du cœur". Non seulement à cause de son passé de Giallorossi, mais aussi à cause de la passion débridée de sa fille qui est devenue "une grande supportrice de la Roma" selon Montella. "Le derby du cœur ? Définitivement oui, mes origines sont à Naples, mon adolescence à Naples et ma famille y vit, et puis Rome, c'est ma deuxième maison."

Montella a quitté Naples dans sa jeunesse, à l'âge de 12 ans, pour rejoindre Empoli, l'équipe qui l'a lancé dans le football professionnel. Mais ce lien avec Naples, et avec le Napoli, n'a jamais été rompu. "L'équipe du Napoli reflète la ville dans toutes ses facettes, donc on ne peut jamais s'en détacher. Si tu te détaches de Naples, tu te détaches du Napoli. De toute façon, je ne sais pas si je peux me qualifier de vrai fan, quand je ne suis pas impliqué, je suis heureux si Naples est en bonne forme." Une déclaration d'amour voilée de la part de l'actuel entraîneur d'Adana qui, après les affrontements de ces dernières semaines, tient à envoyer un message aux deux supporters : "J'espère que rien ne se passera de grave. Il est dommage que les deux camps de supporters ne soient pas jumelés comme par le passé. J'espère vraiment que ce sera un match où l'on s'amusera, que tout se passera bien et que le meilleur gagnera."

Au vu du classement, il semblerait que Naples soit favori, mais l'ancien joueur des Giallorossi, qui n'a jamais porté le maillot de sa ville, ne prend pas tout pour acquis : "Ce ne sera pas un match facile pour Naples. Comme souvent, je pense que la décision sera faite par une action ou par un exploit individuel." Parmi ceux qui sont "en feu", il y a sans doute les deux attaquants les deux symboles des deux équipes : "Osimhen est dans un moment extraordinaire, tout comme Dybala. Tactiquement, il est difficile de dire quel genre de match ce sera, certainement les Napolitains seront très dangereux."

Naples - Rome sera aussi un duel entre Spalletti et Mourinho, deux collègues que Montella connaît très bien. Avec le premier, il a joué à Empoli et a ensuite été entraîneur à Empoli et à la Roma. Avec le second, en revanche, il a croisé la route d'un adversaire à quelques reprises, également positives pour l'entraîneur de Campanie. Comme lorsque, sur le banc de Séville, il a pu éliminer le Manchester United du "Special One" en 1/8e de finale de la Ligue des champions en mars 2018 : "Mourinho, même à cette occasion, s'est montré grand. À la fin du match, il a eu la force de venir nous féliciter dans les vestiaires.  Il a montré sa grandeur, en plus d'être habitué à gagner, il nous a montré qu'il sait aussi accepter la défaite."

Le travail qu'il effectue à la Roma, selon Montella, qui connaît très bien l'environnement romain, est de haut niveau. À Rome, en effet, un entraîneur, en plus de gérer le terrain, doit être capable de gérer l'humeur des supporters. C'est une capacité que Mourinho a également montrée dans la capitale : "Mourinho a pu faire un excellent travail à la Roma. Il n'a pas été facile de démontrer ses compétences. Il a réussi à isoler l'équipe et à unir le public, une caractéristique peu commune."

Spalletti, selon Montella, est actuellement l'un des meilleurs entraîneurs en Europe : "Je l'ai dit plusieurs fois et maintenant, je suis de plus en plus convaincu. J'espère qu'après une carrière extraordinaire, il pourra remporter le Scudetto en Italie. Il le mérite." Avec l'entraîneur toscan, Montella a toujours eu une bonne relation : "Nous ne nous parlons pas souvent, mais il est arrivé et il arrive que nous nous voyions", conclut l'entraîneur d'Adana. "Ils sont venus en Turquie pour la tournée et nous nous sommes vus. Il y a toujours une affection mutuelle entre nous."

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