Publicité
Publicité
Publicité
Publicité
Publicité

Exclusivité/Flashscore - Pedro Chirivella : "On va à Turin avec l’intention d’obtenir un résultat"

Pablo Gallego
Pedro Chirivella le 29 janvier lors du match face à Clermont.
Pedro Chirivella le 29 janvier lors du match face à Clermont.Profimedia
À l'occasion du match aller des 1/16e de finale de Ligue Europa entre la Juventus et Nantes, Flashscore est allé à la rencontre du n°5 des Canaris. Entre Ligue 1, Coupe de France, Ligue Europa et Juventus, Pedro Chirivella n'a éludé aucune question.

Pedro, merci d'avoir accepté notre interview. C'est un plaisir de pouvoir discuter avec vous. Vous êtes en France depuis trois saisons, en Ligue 1, après votre passage à Liverpool... on sait aussi que votre départ de Valence a été difficile. Comment se passe votre vie à Nantes ? Êtes-vous heureux en France ?

Merci à vous pour l’interview. Oui, ce sont trois saisons ici, plus précisément 2 saisons et demie. J’ai pu me consolider dans l’équipe, devenir un joueur important… je suis très à l’aise ici en France. La ville de Nantes est une ville qui me plaît, ma famille et moi, nous nous sommes très bien adaptés. Contre la Juventus, ça sera mon 100e match en deux saisons et demie. C’est énorme, ce sont beaucoup de matches et je suis très content par rapport au déroulement des événements ici et j’espère que ça continuera comme ça encore longtemps. 

Deux saisons et demie et un titre remporté la saison dernière : la Coupe de France. 20 ans plus tard, un club aussi historique et mythique que Nantes est de retour pour soulever un trophée... Racontez-nous un peu votre expérience. On sait que le PSG est toujours favori dans cette compétition. Il y a eu un match crucial en demi-finale contre Monaco où vous avez gagné aux tirs au but, puis la finale contre Nice... Quelle était votre mentalité au fil des tours ? Je suis sûr que match après match...

La saison passée, on a fait une très bonne saison en Ligue 1. Et cela nous a permis de pouvoir jouer sur les deux tableaux : la coupe comme le championnat. Le fait d’avoir été dans les 10 premiers durant quasiment toute la saison et de très bien jouer durant toute l’année, nous a donné beaucoup de tranquillité. Cela nous a permis de vivre les matches de Coupe de France d’une manière très spéciale. À partir des quarts, on a vu qu’on pouvait atteindre l’objectif, que l’on était proche de pouvoir y arriver. Ensuite, on a eu la chance de pouvoir jouer la demi-finale contre Monaco à la maison. Ça a été un match incroyable, je pense qu’il restera dans l’histoire du club. On a réussi à passer aux pénaltys et, ensuite, dans la finale, on a été supérieur face à l’OGC Nice. On a fait un match très solide, sur toutes les lignes, on a réussi à profiter parfaitement des contres. Tout cela nous a permis de faire ce but en début de deuxième période et à partir de là, l’équipe se sentait très à l’aise dans un bloc bas. Avec le 1-0 à notre avantage, nous étions en confiance pour bien défendre de cette manière-là. On a bien géré les contres ensuite et c’est comme ça que nous aimons jouer. La victoire dans cette finale a été méritée et au final, je suis très content du déroulement de la partie et du fait d’avoir offert ce titre au club et à la ville de Nantes. 

Cela vous a permis d'accéder à l'Europa League. C'est ça le football ! Des matches de barrage chauds contre Toulouse, lors de la saison 2020-2021, où le club a changé d'entraîneur avant l'arrivée définitive de Kombouaré, à la qualification pour l'Europe une saison plus tard... incroyable...

Ma première saison ici nous a servi comme apprentissage. Au retour de la pré-saison, la saison suivante à celle du barrage, nous sommes revenus sur les terrains avec une motivation différente. Avec une véritable envie de ne pas revivre, ce que nous avions vécu - qui a été une saison très compliquée. Ensuite, je crois que nous avons fait un très bon début en Ligue 1. Et cela te permet de prendre confiance et de jouer sans pression. La saison dernière a été très positive pour tout le monde et c’est en grande partie dû à ce que nous avons vécu la saison d’avant, l’année de Toulouse. Avec cette expérience-là, nous avons réussi à aller chercher des choses importantes la saison d’après. 

Vous avez dit que le match le plus important de votre carrière était celui de Toulouse. Est-ce vrai ? Racontez-nous...

Oui, j’ai toujours dit que le match retour de barrage contre Toulouse a été le plus important de ma carrière. Je n’avais jamais senti autant de pression en tant que joueur. Ce n’était pas que moi, ou l’équipe, qui allaient descendre, mais tout un club, une structure. Des gens qui allaient se retrouver sans travail. C’est tombé dans un contexte social compliqué avec la pandémie et le Covid. Et j’ai toujours dit, c’est le plus important. Ça n’a rien à voir avec d’autres matches que j’ai pu vivre en Coupe de France ou en Ligue Europa, ou des matches que j’ai pu jouer avec Liverpool, qui sont des matches incroyables. Mais d’un point de vue personnel et d’un point de vue de groupe et de club, le plus important a été celui de Toulouse. 

Comment ça se passe le quotidien avec Antoine Kombouaré ? Vous avez senti tout de suite qu'il était différent de ses prédécesseurs ?

Avec lui, l’équipe s’est améliorée dès son arrivée. Il a mis en place une base avec des normes et des règles pour le bien-être du groupe. Ça nous a faits du bien et nous avons vu les résultats dans la foulée. Pour son premier match, nous sommes allés jouer à Angers et nous avons gagné 1-3 et après, on a fait un match nul contre Marseille. Du coup, le départ a été bon et la fin de la première saison avec lui, nous avions réussi à obtenir 4 ou 5 victoires consécutives, ce qui nous a permis d’obtenir 40 points et de jouer les barrages. Et bon, la saison suivante, tout le monde a vu ce que nous avons réussi à remporter. Et cette saison, même si c’est un peu plus compliqué en Ligue 1, le fait d’être vivant dans les trois compétitions en dit long sur le travail qui est en train d'être fait. 

Chirivella lors du match face à Lorient le 12 février.
Chirivella lors du match face à Lorient le 12 février.@pedrochb97

Vous faites partie des titulaires indiscutables sous ses ordres, un joueur essentiel peu importe le système de jeu (4-2-3-1 ; 4-1-4-1 ; 4-4-2 ; 5-4-1). Au cœur du jeu en tant que numéro 6, véritable poumon et rampe de lancement. Antoine Kombouaré vous a-t-il permis de progresser en tant que joueur ?

Indépendamment du système, je crois qu’il démontre qu’il compte beaucoup sur moi. Et il l’a montré dès le premier match et moi, j'essaye de lui rendre la pareille dès que je joue et c’est vrai que je me sens très à l’aise dans cette position. Dans des conditions optimales qui me permettent de donner tout ce que j’ai et d’aider l’équipe avec mes qualités à chaque match.

Maintenant, contre la Juventus, "tout pour le kiffe et le plaisir" comme on dit ici, non ? Ludovic Blas s'est exprimé après votre victoire contre Lorient et a dit qu'il fallait profiter de l'Europa League. Vous allez jouer contre un club historique, qui ne vit pas sa meilleure période... "Tout pour le plaisir", ok, mais Nantes va aller à Turin ce jeudi pour essayer de ramener un résultat, non ?

C’est vrai que la Ligue 1 est le plus important pour nous cette saison, encore plus à cause du fait qu’il y a 4 équipes qui descendent. Maintenant, le match contre la Juventus est une rencontre très spéciale. C’est un match pour le plaisir, comme a dit Ludo Blas. Mais on va tout de même là-bas avec de l’ambition et dans le but d’obtenir un résultat positif à Turin, pour arriver, pourquoi pas, à Nantes, vivant, devant notre public de la Beaujoire, un public qui a beaucoup de poids et qui est très important pour nous. Nous avons envie d’avoir des options et de pourquoi pas se qualifier et de faire un grand match. On va avec cette intention, pas seulement pour profiter, mais aussi pour obtenir un bon résultat pour être vivant pour le match retour. 

Quoi qu'il arrive, votre objectif n°1 reste le maintien en Ligue 1. Le début de saison a été difficile mais aujourd'hui, avec la victoire contre Lorient à domicile, dans l'un des derbys bretons, une équipe qui se porte très bien cette saison, vous avez pris 10 points d'avance sur Strasbourg et Ajaccio, les premiers relégables. C'est positif, n'est-ce pas ?

Comme j’ai, l’objectif principal de l’équipe est le maintien en Ligue 1. Cette année est différente à cause du fait qu’il y a 4 descentes. Je pense que c’est hyper important que le club se maintienne en Ligue 1. Et oui, notre premier objectif est celui-là. À partir de là, comme tu as dit, depuis que 2023 à commencer, nous avons perdu un seul match. Nous avons trouvé un équilibre défensif qui nous permet d’accumuler des points et c’est vrai que les deux dernières victoires nous ont fait beaucoup de bien. Maintenant, nous avons 10 points d’avance sur la zone rouge et cela nous donne plus de confiance pour les prochains matches. 

Est-il difficile de maintenir le niveau de la saison dernière ?

On savait que cette saison allait être différente. Nous n’étions pas habitués à jouer tous les trois jours et ça, ça change la routine d’un groupe comme celui de Nantes. D’un point de vue psychologique et d’un point de vue physique, tu te donnes à 200 %. C’est vrai qu’en début de saison, on a eu du mal d’obtenir des points en Ligue 1 après les matches européens. Et c’est sur cet aspect-là que nous allons tenter de nous améliorer. Nous sommes au courant maintenant de ce qui nous attend, il n’y a plus d’excuses. Et on tentera, après des matches en Europe comme ce jeudi à Turin, avoir des bons résultats le week-end. Comme dit souvent le coach, ce qui nous donne à manger chaque jour, c’est la Ligue 1. Malgré tout, comme je t’ai dit, l’équipe est habituée et sait à quoi s’attendre. Les transferts de cet hiver, nous permettent aussi d’avoir plus d’expérience pour gérer ce genre de situation. Ce sont des joueurs de qualités qui vont nous aider, c’est sûr (Mollet, Joao Vitor, Andy Delort). 

Toulouse, le match le plus important de votre carrière… Imaginez que le prochain match le plus important soit contre la Juventus. C'est un match historique, car lors de la saison 1995-1996, Nantes a signé la meilleure performance de son histoire en Europe, malgré l'élimination (victoire 3-2 à Nantes, après avoir perdu 2-0 à Turin). Signeriez-vous une autre performance de ce genre ?

On m’en a parlé beaucoup ici de ce match. Un match très important et très grand de l’histoire du club. Je ne te le signe pas, car Nantes s’est fait éliminé (rires). Malgré la victoire 3-2 à l’époque, ils ont été éliminés, et nous, on veut aller à Turin faire un grand match et obtenir un très bon résultat. Et arriver à la Beaujoire, au match retour, avec des options pour se qualifier, à la maison, car nous sommes meilleurs ici, et avec le public, c’est beaucoup plus facile.

France gouvernement

Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…

Retrouvez nos conseils sur www.joueurs-info-service.fr (09-74-75-13-13, appel non surtaxé)