Face à des Violets retrouvés, Nice a une obligation de résultat au Stadium
Quatorze points et 7 places séparent Toulouse et Nice mais, paradoxalement, c'est le moins classé qui semble favori. Courageux contre Benfica quoique éliminés, les Violets ont profité de l'engouement autour de la Ligue Europa pour se refaire la cerise. Alors que le Tef n'avait gagné que deux fois lors de la phase aller et que la continuité de Carles Martínez Novell était en suspens, le passage à 2024 a fait basculer la saison du côté pile.
Avec 4 victoires lors des 6 dernières journées, les Hauts-Garonnais ont fait l'effort au bon moment. Même si la 16e place n'est qu'à 4 longueurs, la tendance est favorable et le spectre du FC Nantes, auteur d'un bon parcours en C3 avant de s'effrondrer en championnat et de se sauver lors de la dernière journée la saison dernière, s'éloigne.
Victoire à Monaco (2-1), confirmation contre Lille en dépit des décisions arbitrales qui ont fait enrager Paulo Fonseca (3-1) : Toulouse fait déjouer les clubs qui luttent pour le podium et, finalement, la réception de Nice arrive à point nomme. "En effet, on est vraiment dans un bon moment en termes de compétitivité au sein du groupe, a appuyé Martínez Novell en conférence de presse. En tant que coach, c'est un privilège parce que je sais que derrière le XI titulaire, il y a beaucoup de possibilités avec des joueurs qui sont prêts".
Les intéractions entre l'effectif et le staff, dans les sens, ont été valorisées par le Catalan, évidemment ravi de voir les progrès de son équipe après avoir suscité de nombreux doutes.
"C'est la même équipe depuis le départ mais il y a beaucoup plus de confiance, c'est sûr, a confirmé Logan Costa. J'espère qu'on va continuer comme ça, à titiller les gros. Même si on est presque en fin de saison, il y a beaucoup plus d'automatismes, plus de repères. C'est le fruit de notre travail qui nous amène à avoir de bons résultats. Il y a eu des périodes un peu plus compliquées mais on n'a jamais douté".
Toulouse sera privé de Zakaria Aboukhlal (genou), Denis Genreau (pubalgie), Mikkel Desler (mollet) et Moussa Diarra (mollet).
Questions rhétoriques
Depuis 4 journées, Nice pioche sérieusement. Avec seulement deux points pris sur 12, les Aiglons stagnent et pointent à la 4e place. Le match nul de Monaco contre le PSG vendredi soir (0-0) offre néanmoins une belle perspective : en cas de victoire au Stadium, le Gym remontera sur le podium. En revanche, il devra faire sans deux titulaires : Morgan Sanson, blessé, et Youssouf Ndayishimiye, suspendu.
Contre Clermont, Marcin Bulka a sauvé le point du nul en sortant le penalty de Shamar Nicholson, ce qui démontre que, même face à la lanterne rouge, la marge est très ténue, la faute à un rendement offensif désastreux avec seulement 3 buts inscrits en 2024 en Ligue 1 pour seulement une victoire, contre Metz (1-0).
Francesco Farioli a avant tout chercher à voir le verre à moitié plein alors que son équipe doit prendre des points, au risque de glisser encore davantage au classement : "on s’est dit qu’il fallait qu’on reste concentrés, qu’on respecte le plan de jeu sur toute la durée du match. Ensuite c’est la volonté des joueurs qui est déterminante et fondamentale. Souvent, il nous manque le dernier geste pour convertir le travail collectif en but. Il faut savoir évaluer : est ce qu’on arrive dans la surface adverse ? Oui. Dans de bonnes conditions ? Oui. On a un grand nombre d’occasions ? Oui. On doit donc travailler pour aider nos attaquants à trouver de la confiance".
Beaucoup de questions en suspens donc, tandis que le Transalpin constatait aussi la mue toulousaine, "une équipe très différente par rapport à celle que nous avons rencontrée au match aller (victoire azuréenne 1-0, ndlr), qui a changé de peau. Elle est beaucoup plus agressive et joue désormais avec un système différent. C’est une équipe qui traverse une période de grande confiance, dans un moment de grande énergie". En somme, une belle source d'inspiration pour ses Aiglons qui ont un grand besoin de retrouver leur envol.