Face à l'Autriche, les Espoirs français veulent poursuivre leur idylle avec Thierry Henry
Depuis qu'il est arrivé, ils gagnent tout. Thierry Henry a repris les rênes de l'équipe de France Espoirs en septembre dernier et a mené sa propre petite révolution. Alors que les Bleuets ont essuyé le fiasco d'un Euro raté cet été, ils repartent tranquillement et en confiance pour se qualifier au prochain (2025). Ce vendredi, une nouvelle journée de phase de groupes se déroule en Autriche. Un match test, à travers lequel ils devraient sortir vainqueurs.
Une complicité et un rythme à maintenir
La plupart des joueurs des Espoirs évolue ensemble depuis pas mal de temps. Déjà sous la houlette de Sylvain Ripoll, Rayan Cherki figurait fièrement dans l'effectif, tout comme Arnaud Kalimuendo, Bradley Barcola ou Elye Wahi. Encore en place sous la direction d'Henry, ces hommes se connaissent et les automatismes sur le terrain se font ressentir. Et, ce n'est pas l'ajout de Maghnes Akliouche ou de Guillaume Restes qui va venir détruire cela, bien au contraire. Leur présence sublime un collectif, et le dynamise. Ce qui devrait aussi continuer avec l'apport de Isaak Touré et Georginio Rutter à l'occasion de ce rassemblement.
Avec un ratio de trois victoires en trois matchs joués, les Espoirs alignent une forme indéniable, et devancent, de ce fait, la Slovénie, l'Autriche, Chypre et la Bosnie-Herzégovine. Elle aura donc à cœur de poursuivre sur sa lancée et de toujours mieux évoluer pour se détacher en tant qu'équipe.
"Cette équipe bouge beaucoup, il y a eu des changements, d'autres qui sont restés. Il faut montrer dans la durée et bien performer", a par ailleurs affirmé le sélectionneur en conférence de presse, il y a un mois. Un état d'esprit que ses hommes tenteront d'appliquer ce vendredi et lundi contre la Corée du Sud.
"Des trucs à respecter en possession et hors possession"
Lors du dernier match face à Chypre (9-0), les Espoirs ont rayonné grâce à un Cherki plus qu'en forme, et une implication de tout le groupe. En parfaite maîtrise, les joueurs ont usé de persistance, de rapidité et de collectivité pour enfoncer les Chypriotes. Ils se sont cependant petit à petit ouvert au jeu de l'adversaire, ce qu'il faut corriger. Juste avant, ils ont également correctement évolué contre la Bosnie-Herzégovine (2-1). Le choc contre l'Autriche s'annonce donc prometteur.
Troisième du groupe avec un nul, une victoire et une défaite, la nation d'Europe de l'Est peut se révéler imprévisible. Tous les éléments seront donc à prendre en compte face à elle. "La vérité d'octobre n'est peut-être pas la même que novembre. On essaie de redevenir un groupe France Espoirs, avoir nos règles, notre façon de jouer", a souligné Henry. Il avait aussi déploré quelques failles dans le jeu de son équipe après le match contre Chypre : "nos latéraux étaient beaucoup trop bas. Il fallait aller chercher les mecs beaucoup plus haut pour pouvoir rééquilibrer le milieu".
"À la mi-temps, en rentrant, je leur ai dit que je ne voulais pas voir l'équipe chypriote passer la ligne médiane. Je leur ai dit que je ne voulais pas voir Guillaume Restes plonger. ll y a des trucs à respecter en possession et hors possession. Peu importe l'équipe, si jamais tu ne fais pas le bon pressing, tu te retrouves en difficulté. Et, on s'est retrouvés en difficulté. Cela peut arriver, mais pas comme ça", s'est une nouvelle fois expliqué le sélectionneur en conférence de presse.