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Face à l’Espagne, plus à perdre qu’à gagner pour Jude Bellingham ?

Pablo Gallego
Jude Bellingham lors de la demi-finale.
Jude Bellingham lors de la demi-finale.ADRIAN DENNIS/AFP
Après un Euro moyen, Jude Bellingham a l'opportunité de marquer les esprits en finale ce dimanche (21h00) face à la Roja. La défaite, elle, entraînerait forcément des conséquences préjudiciables.

Sa retournée acrobatique contre la Slovaquie à la 95ᵉ minute est le seul élément marquant de la compétition pour Jude Bellingham. Depuis le début de l'Euro, le milieu de terrain du Real Madrid subit plus qu'il n'exprime sa meilleure version, dû notamment au pauvre football proposé par les Three Lions. Malgré le fait qu'il y a eu du mieux en demi-finale face aux Pays-Bas, l'écart de niveau entre les deux sélections semble incommensurable. 

Néanmoins, l'Angleterre est bel et bien arrivée en finale de l'Euro pour la deuxième fois consécutivement et Jude Bellingham peut, en cas de victoire à Berlin, toucher les cieux. Il remporterait un premier titre international en sélection – qui serait le premier titre européen des Anglais – et il se positionnerait comme grandissime favori au Ballon d'or. Mais gare au revers de la médaille en cas de défaite…

À Berlin, qu'une seule issue possible pour Bellingham 

Que se passerait-il pour le joueur de 21 ans si l'Angleterre ne parvenait pas à battre l'Espagne ce dimanche soir ? Sportivement, beaucoup maintiendraient qu'il serait, malgré tout, le favori pour remporter le trophée individuel en octobre prochain. Or, dans les faits, nous en serions très certainement assez loin. 

Bellingham a bel et bien offert la qualification aux siens en huitièmes et il avait mis juste avant sur de bons rails les siens en marquant le but de la victoire face à la Serbie lors de la première journée de la phase de poules. Bien. Néanmoins, dans le jeu, loin derrière lui est sa meilleure version de footballeur. Et ce, pour plusieurs raisons. 

Tout d'abord, le football proposé par Gareth Southgate ne l'a pas mis dans les meilleures dispositions, tout comme d'ailleurs ses coéquipiers tels que Phil Foden ou Bukayo Saka. Le potentiel de cette sélection est énorme, mais, bizarrement, le sélectionneur anglais arrive à produire peu avec beaucoup. Suffisant, diriez-vous, puisque au bout, ça arrive en finale. Et ce n'est pas Didier Deschamps qui ira à l'encontre de ce dogme. 

Enfin, l'autre raison est personnelle. Selon les informations parues ces dernières heures du côté de la presse espagnole, le Real Madrid, par Juni Calafat, le directeur scouting du club espagnol, s'est déplacé en Allemagne pour suivre de près son joueur. La raison ? Une forme physique qui inquiète les Madrilènes, notamment à cause d'une blessure à l'épaule qu'il traîne depuis plusieurs mois. 

À l'instar du nez de Kylian Mbappé, Jude Bellingham devra-t-il subir une opération à la fin de l'Euro ? Des doutes subsistent, mais il est clair qu'avoir disputé cette compétition n'a pas arrangé les choses. Dans le cas où le Real Madrid déciderait que l'Anglais doit passer sur le billard, il pourrait en avoir pour deux mois minimum d'absence.

À ce contexte, imaginez que l'Angleterre n'aille finalement pas au bout et que cela influe pour le Ballon d'or. Car oui, tout comme Vinicius Jr avec le Brésil, le numéro 10 anglais n'a finalement pas tant pesé. Les deux joueurs seraient donc au même point qu'avant le début de la compétition : l'un ayant été le meneur du Real Madrid d'août à janvier, et l'autre l'ayant été de janvier à juin. Et, avant le début des compétitions internationales, tout le monde était d'accord pour dire que le trophée France Football devrait être remis au Brésilien… Attendons à présent le dénouement de Berlin, là où, finalement, qu'une seule issue n'est possible pour Jude Bellingham.  

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