Face à la muraille grenobloise, Caen doit repartir de l'avant après deux défaites de rang

Après 4 victoires consécutives, Caen a connu un sérieux coup d'arrêt. Renversé par Laval dans les arrêts de jeu, battu à Michel d'Ornano à la 88e minute par Saint-Étienne, le Stade Malherbe avait sérieusement besoin d'une trêve pour retrouver ses esprits. Le report du match l'opposant à Bordeaux, Coupe du monde de rugby au Matmut Atlantique oblige, est donc arrivé à point nommé pour les trouves de Jean-Marc Furlan. "Il y a une pression née après la défaite de Saint-Étienne qui était injuste, a considéré l'entraîneur à la casquette à l'envers. On se dit que si on reperd, ça peut être très pénalisant, même si le championnat est très long". Il le sait d'autant mieux que son équipe doit disputer 4 matches en deux semaines.

Pour cette journée en milieu de semaine, les Normands reçoivent Grenoble. Aussi bien les Grenoblois que les Caennais préparent leur duel de mardi soir (20h45) avec le regard tourné vers Bordeaux. Les Girondins seront leurs adversaires, respectivement samedi (19h00) et le 3 octobre (18h45). 

Retour de la doublette Henry-Court ?

Les Isérois cultivent le paradoxe. En effet, il s'agit de la 18e attaque avec seulement 5 buts inscrits en 7 matches mais la meilleure défense avec un seul but encaissé, lors de la dernière journée contre la lanterne rouge Quevilly-Rouen (2-1). Cette victoire a mis fin à une série incroyable de... 4 matches nuls 0-0 consécutifs. Seul club encore invaincu de Ligue 2, le GF38 pointe à la 2e place du classement avec 13 points, soit une unité devant Caen. Furlan est conscient que ce retour à la compétition est important face à un concurrent direct en ce début de saison : "cela va être un match très difficile, face à une équipe qui attaque beaucoup, avec trois attaquants qui vont très vite, et fait un pressing très important. Ils encaissent également très peu de buts, et en ont pris un seul en six matches. Je suis assez stressé". 

Si Caen ne pourra pas compter sur Emmanuel Ntim, victime d'une entorse du genou, et que Quentin Daubin reste incertain, Yoann Court ne se ressent plus de sa blessure aux ischios et devrait reformer son duo avec Valentin Henry, auteur de deux passes décisives, sur le côté droit. 

Gérer les forces vives

Pour Grenoble, ce choc clôt une première partie de saison où Vincent Hognon et ses hommes ont notamment affronté Saint-Étienne (1-0), Troyes (0-0), Auxerre (0-0) et Bastia (0-0). Quatre candidats à la montée qui n'ont donc pas réussi à percer la muraille. Néanmoins, l'entraîneur isérois estime que "sur le contenu, l'expérience qu'ils ont, l'entraîneur, le club, l'effectif, Caen est vraiment un très gros morceau". 

Pour autant, le GF38 a des ambitions et après avoir renoué avec la victoire le weekend dernier, repartir avec un résultat positif validerait encore davantage le chemin initié depuis 6 semaines. Pour cela, Hognon compte sur l'ensemble de ses joueurs qui ont toujours répondu présent : "on ne va pas tout changer parce que c’est un match de haut de tableau. Je ne veux pas envoyer le signal qu’on prend des matchs à la légère et en même temps, je suis obligé de montrer que j’ai un groupe consistant, qui nous permet de faire face à quelques changements. Généralement, quand on fait des changements pendant le match, ça se passe plutôt pas mal. Les entrants ont beaucoup travaillé. Quand on est performant, il n’y a pas de raison de changer pour changer. Là forcément, on changera un peu plus et c’est bien car certains qui sont performants peuvent tirer la langue".

Encore en recherche de la bonne carburation en attaque, Grenoble peut compter sur son bloc-équipe performant pour faire déjouer un des favoris à la montée... au point d'en devenir lui-même un au quart du championnat ?