Face à Paris en mission pour le triplé, Rennes veut jouer les trouble-fête au Parc

L'affiche est belle et prometteuse. De son côté, le PSG veut poursuivre son chemin vers le triplé tant attendu, mais gare à la guerre d'égo en interne. De l'autre, le Stade Rennais, malgré la contre-performance en L1 ce week-end, s'apprête à tout donner pour aller chercher sa qualification pour la finale de la Coupe de France.  

En route vers le triplé ? 

Pour le PSG, à l'instant T, il n'y a qu'un seul objectif : le triplé. Jamais les Parisiens n'avaient été aussi proches de pouvoir réaliser l'exploit. En tête du championnat avec un matelas plus que confortable, les hommes de Luis Enrique sont dans les meilleures conditions possibles pour pouvoir accéder à une nouvelle finale de Coupe de France : la dynamique est parfaite, l'adversaire vient de perdre en championnat et les joueurs pourront compter sur leur public pour aller chercher la qualification. 

"Sans aucun doute, disputer une demie est un grand stimulant en raison du prestige de la compétition, mais aussi parce que la finale est proche, a avoué l'Espagnol à J-1. C'est un stimulant très puissant, c'est plus qu'assez pour voir une très bonne version de notre équipe."

Au-delà d'un exploit des Rennais – s'ils parvenaient à se qualifier -, une non-qualification pour la finale serait un échec pour le Paris Saint-Germain. Pour rappel, lors de leur dernière confrontation en L1, les Parisiens avaient arraché le nul en toute fin de match. Un événement qu'a préféré relativiser Luis Enrique : "en L1, nous avons concédé un nul malgré 15 occasions de notre part. C'est une équipe bien organisée défensivement. On se rappelle du 1-1, mais nous avons eu 15 occasions de but…"

Maintenant, la question est de savoir comment sera géré le cas Mbappé par Luis Enrique dans ce match couperet. Dimanche, alors que son équipe a gagné, le Français a fait passer son cas personnel devant le bonheur de l'équipe, qui s'était imposé à dix contre onze (0-2) au Vélodrome. L'Espagnol a d'ailleurs réalisé le choix juste puisque Gonçalo Ramos a inscrit le but définitif de la victoire. "C'est toujours la même musique, c'est tellement ennuyant, je suis l’entraîneur et je prends les décisions", a-t-il rétorqué après le Classique au micro de Prime Video. 

Une décision similaire sera-t-elle prise ce mercredi soir ? Ou est-ce que le capitaine du PSG jouera l'entièreté du match au regard de l'enjeu de celui-ci ? : "j'adorerais que cela se termine bien pour le PSG et de façon merveilleuse aussi pour Kylian (Mbappé). Nous sommes tous dans la même situation, nous sommes en quête de succès". Sur ces belles paroles de l'Asturien, Kylian Mbappé est attendu au détour. Rendez-vous à 21h10. 

Créer l'exploit et bien commencer le deuxième mandat de Stéphan

D'un "match raté" contre Strasbourg à viser l'exploit au Parc des Princes, la mission est-elle possible pour les Bretons ? La défaite est-elle un mauvais signe avant cette semaine qui s'annonce à la fois difficile et cruciale pour le Stade Rennais ?

Même si contre les Alsaciens, cette rencontre a été "la moins aboutie" depuis la prise de fonction de l'entraîneur français, il ne faut pas oublier "tout ce qui est accompli depuis des mois". Très souvent, tomber avant un moment charnière de la saison peut avoir des conséquences positives. Le Stade Rennais avait réussi fin février à déstabiliser le PSG sur sa pelouse en Ligue 1, menant au score dès la 33ᵉ minute jusqu'au penalty – discutable – de Kylian Mbappé à la 97ᵉ. 

"C’est un match raté pour nous, cela fait très longtemps que n’était pas arrivé, il faut vite réagir. Face aux blocs bas, nous devons très clairement progresser", a affirmé en conférence de presse d'après-match Julien Stéphan après le 2-0 contre Strasbourg. Face à Paris, Rennes pourra de nouveau jouer avec ses armes, soit être l'équipe qui se positionnera plus bas sur le terrain pour pouvoir jouer en transition rapide.  

Le Stade Rennais n'est pas l'équipe la plus spectaculaire du championnat de France, mais fait partie de celles qui sont les mieux travaillées tactiquement. Un 4-4-2 bien ordonné, permettant de maintenir une certaine solidité défensive, et avec des joueurs de ballon pour pouvoir se projeter vite vers l'avant. Au Parc, en L1, le plan avait fonctionné quand Amine Gouri s'était joué de la défense parisienne, même si l'exploit n'avait finalement pas été obtenu.

Ce mercredi, les Rennais devront réaliser le même type de match, en espérant pouvoir tenir jusqu'au bout des 90 minutes. En éliminant Paris, Rennes et Stéphan pourraient ainsi lancer potentiellement leur nouvelle histoire d'amour de la meilleure des façons : en essayant d'aller chercher le samedi 25 mai prochain la quatrième Coupe de France de l'histoire du club breton.