Face au Bayern, le PSG arrive en Allemagne avec l'esprit de la "remontada"
Lorsqu'on invoque l'esprit de la "remontada" par rapport au Paris Saint-Germain, forcément les souvenirs sont négatifs et ce sont les résultats face au Barça en 2017 et face à Manchester United en 2018 qui nous viennent directement en tête. Toutefois, le club de la capitale a accompli une fois l'exploit de remonter un score défavorable au match retour dans la plus grande compétition européenne : c'était face au Borussia Dortmund, en 2020 (défaite 2-1 à l'aller en Allemagne, puis victoire 2-0 au Parc des Princes).
Trois ans plus tard, les Parisiens sont dans une situation quasi-similaire, contre une autre équipe allemande, après avoir perdu 1-0 à l'aller. À une seule différence près, et qui n'est pas des moindres : il faudra faire une prouesse à l'Allianz Arena.
"Il faut jouer. Jouer beaucoup plus que ce que nous avons fait à l'aller. On a autre plan de jeu. On veut être plus haut, mettre plus de pression et, si possible, récupérer le ballon plus tôt dans le camp munichois. Le PSG doit avoir un comportement beaucoup plus conquérant. Si nous avons cet état d'esprit, on a la possibilité de se qualifier demain soir", a déclaré Christophe Galtier à la presse à J-1 avant le choc.
Avec l'atout Mbappé en pleine bourre
Fêté comme un empereur par son public samedi après avoir dépassé Edinson Cavani, le Français a tout de suite regardé l'horizon. "Je suis déjà tourné vers le match de mercredi, j'ai profité avec le public, mais il faut vite passer à autre chose", a martelé le héros.
"L'objectif est clair, on veut aller là-bas pour se qualifier, on a beaucoup de confiance, mais de l'humilité aussi, on affronte une grande équipe, mais on est le PSG, on jouera pour se qualifier."
Il y a deux ans, sa vitesse avait terrassé l'adversaire du jour, pour une grande victoire (3-2) dans une Allianz Arena vide à cause du Covid et sous la neige. C'était un quart de finale, Mbappé avait signé un doublé, et le PSG s'était qualifié au retour malgré la défaite dans son antre (1-0), avec la prime aux buts à l'extérieur. Scénario inversé pour ce soir donc, avec le même résultat au Parc qu'en 2021, avant de disputer 90 minutes en Bavière. Vont-ils réitérer la performance ?
Si l'on écoute les supporters parisiens, ces derniers espèrent que le crack de Bondy refasse le même coup. Il a déjà retrouvé une dynamique plus que positive. Depuis son retour de blessure, il a marqué cinq buts en trois matches, dont un doublé contre l'OM au Vélodrome (3-0).
Avec la blessure de Neymar, le danger viendra de la paire Messi-Mbappé. Christophe Galtier a retrouvé un certain équilibre avec ce duo devant et la défense à trois, et l'entraîneur français sait que la réussite de l'animation de son système dépend beaucoup de son attaquant phare.
Cependant, attention, car les Bavarois savent à quoi s'attendre et ils ont montré à l'aller qu'ils savaient défendre face à un système avec deux attaquants -l'Argentin et le Brésilien avaient été titulaires. "Il faut aussi éviter les passes vers lui et lui donner trop d'espaces. Chaque point fort a un point faible. Si notre plan est efficace, Kylian Mbappé ne va pas s'amuser demain", a lâché Thomas Müller en conférence de presse hier.
Avoir la meilleure gestion possible des temps forts et temps faibles
En l'absence de Neymar, forfait jusqu'à la fin de la saison, le 3-5-2 de Christophe Galtier a atteint un certain équilibre sur les trois derniers matches. Le duo d'attaque tourne bien et le triangle du milieu avec Verratti, Vitinha et Fabián Ruiz assurent un jeu de passe basé sur la possession. C'est plutôt derrière que le bât blesse et c'est pour cela que le coach parisien a décidé de reconduire la formation adoptée en début de saison. Retour aux trois défenseurs pour tenter de retrouver une sérénité alors que des joueurs comme Marquinhos ou Sergio Ramos sont en proie au doute.
Avec la malheureuse blessure de Kimpembe face à Marseille, Danilo a été positionné à droite de la défense et a répondu présent face à Nantes, comme souvent. Il y sera très certainement reconduit face au Bayern, lui qui avait été si important face au Real Madrid au Parc dans cette position, muselant parfaitement Vinicius Jr. Les pistons, notamment Mendes, - à voir entre Mukiele ou Hakimi qui sera titulaire à droite -, seront importants à l'équilibre défensif, mais surtout, ils auront un impact dans les transitions offensives, là où les Parisiens auront un coup à jouer.
C'est avec ce potentiel onze que le PSG va tenter renverser la situation à l'Allianz. Pour passer, les coéquipiers de Mbappé vont devoir être extrêmement vigilants au temps faible et être le plus efficaces possible dans les temps forts. Les hommes de Nagelsmann vont vouloir prendre la partie à leur compte et pour cela, tout porte à croire qu'ils vont vouloir monopoliser le cuire. Paris va devoir tenir un peu comme au Parc en première mi-temps, qui avait fait parfaitement le boulot, jusqu'au but contre le cours du jeu de Coman.
À la récupération, l'affaire sera très certainement différente de l'aller. Déjà parce que les pistons seront beaucoup plus libres à attaquer grâce au système et à l'animation. Mais surtout, car ils pourront compter devant sur Mbappé. Et en transition, le Français peut faire très mal, comme il y a deux ans. Les cartes sont distribuées, c'est au tour du PSG de jouer. Réponse ce soir à 21h.