Ferland Mendy n'a jamais laissé de place au doute dans la tête de Zinédine Zidane et de Carlo Ancelotti, les deux entraîneurs qu'il a côtoyés au Real Madrid depuis son arrivée à l'été 2019. Au top de sa forme, l'international français (12 sélections) est indiscutable sur son couloir gauche. "Quand Ferland Mendy est en forme, pour moi, il est le meilleur latéral gauche au monde d'un point de vue défensif", affirmait l'Italien en janvier dernier. Un avis qui se fait ressentir sur le terrain : depuis son retour de blessure fin septembre, le natif de Meulan a disputé la quasi-totalité des matches de son équipe (34 matches sur 41 possibles).
Le joueur de 28 ans est la valeur sûre du technicien italien au quatre coupes aux grandes oreilles, sachant l'équilibre défensif que lui apporte son joueur. Avant de retrouver le niveau tel que l'on voit aujourd'hui, Mendy s'est montré patient, enchaînant les matches pour pouvoir retrouver du rythme après une saison 2023 à oublier à cause des blessures. Progressivement, le Français retrouvait de sa superbe, et ce, en grande partie, grâce à son entraîneur qui lui a fait confiance dès le premier jour où il a pu rejouer.
Son momentum est arrivé au printemps, comme à l'habitude de son club : sa double confrontation face à Manchester City a été digne des plus grands et il a proposé un match retour de patron face au Bayern Munich, mettant dans sa poche Leroy Sané dès les premières secondes. Suffisant pour enfin convaincre sa direction de le prolonger, après les nombreux râteaux pris depuis plusieurs saisons ? À en croire nos confrères espagnols, la tendance semblerait s'inverser et Carlo Ancelotti en est pour quelque chose.
Valeur sûre d'Ancelotti, Deschamps et Florentino Pérez ?
C'est en tout cas ce qu'a informé le quotidien espagnol MARCA au début du mois de mai, soulignant qu'il n'existe "plus aucun doute" après que le joueur ait "réussi à dissiper les incertitudes" de sa direction. Depuis, pas de nouvelles informations sur sa situation, simplement de bonnes nouvelles concernant sa carrière. Au-delà des belles performances en Europe et en championnat, Ferland Mendy a reçu une bonne nouvelle le jeudi 16 mai dernier : une convocation de Didier Deschamps pour le prochain Euro. Quoi de mieux pour confirmer les pensées de Carletto et d'accentuer le fait qu'il mérite cette potentielle prolongation au Real ?
À en croire les chiffres de Fotmob, le Français s'est fait dribbler quatre fois cette saison en Ligue des champions et trois fois Liga. À titre de comparaison, Alphonso Davies, qui est pressenti pour rejoindre le club merengue, s'est fait dribbler 23 fois en Bundesliga, tandis que son homologue en équipe de France, Théo Hernandez, 11 fois en Serie A. On insiste, qu'en championnat. Ajoutez à cela que Mendy gagne plus de la moitié de ses duels et réussit sept tacles sur dix en moyenne cette saison. Comprenez-vous mieux Carlo Ancelotti et Didier Deschamps à présent ?
À son meilleur niveau, Ferland Mendy est indiscutable. Dans un Real Madrid où Dani Carvajal a pour habitude de prendre la profondeur, jusqu'à parfois se retrouver en position de 9 sur certaines phases de jeu, le joueur de 28 ans lui permet de garantir cet équilibre défensif essentiel à toutes les équipes. Sa régularité, sa capacité à performer au haut niveau et de sa fiabilité physique retrouvée après avoir enchaîné les blessures musculaires ont été les raisons pour lesquelles le sélectionneur des Bleus a décidé de le rappeler.
Nul doute, Mendy a pris son élan et se trouve dans une conjoncture favorable pour performer ce samedi soir à Wembley. Face à lui, il retrouvera Jadon Sancho, un adversaire qui avait mis à mal Nuno Mendes lors des deux rencontres des demies. Un joli ultime test avant l'Euro. Mais avant de retrouver Clairefontaine, le Français veut rapporter un autre argument sur la table de négociations pour une prolongation de contrat avec le Real : une deuxième Ligue des champions en carrière. Point commun entre cette campagne et celle de 2021-2022 où les Madrilènes avaient triomphé au Stade de France ? Son niveau surhumain et son rôle capital dans le système de Carlo Ancelotti.
