Quoi de mieux pour illustrer notre propos que ce dépassement venu d'ailleurs ? Comme l'impression que Nando est dans son "prime", comme si nous étions en 2005, 2006 ou 2007 et qu'il se battait pour le titre au volant d'une voiture compétitive (double champion du monde sur Renault, puis 3e à un point de Räikkönen).
Évidemment qu'il ne faut pas s'enflammer à son égard, il est immensément trop tôt pour parler d'une quelconque lutte pour le titre de 2023, mais ce qu'a fait Fernando Alonso ce dimanche 5 mars relève du génie.
Son duel épique face à Lewis Hamilton nous a rappelé les (plus belles) heures de la saison 2007, nous renvoyant à une époque lointaine durant laquelle les deux étaient coéquipiers chez McLaren. La cohabitation s'était très mal déroulée et l'Espagnol était retournée chez Renault dès l'année suivante. Quinze ans après, les choses n'ont finalement pas tellement changé, les deux briscards sont toujours là, mais l'aîné est celui qui fait le plus jeune à l'heure actuelle.
Sur sa Aston Martin, Alonso a été stupéfiant tout le week-end. Jusqu'au bout, nous n'avons pas voulu nous enflammer estimant là que ce n'était que temporaire. Néanmoins, en course, le pilote vêtu de vert a été époustouflant, parvenant à un rythme plutôt incroyable. Sur ses gommes durs, il a été très rapide, avalant Hamilton au 37e tour, puis Sainz quelques boucles plus loin.
Sa 3e place est amplement mérité et on a l'impression qu'il était dans ses jeunes années, aussi bien dans la voiture que sur le podium, célébrant son résultat comme un gamin. Pour son écurie, ce premier Grand Prix de la saison sonne presque comme une victoire et ça se comprend.
Dans deux semaines, le paddock a rendez-vous à Djeddah, en Arabie saoudite, et on a déjà hâte de voir si le pilote de 41 ans va réussir à être aussi bon... Quoi qu'il en soit, malgré son statut de "vieux", c'est pourtant bien lui qui vient d'apporter un nouveau vent de fraîcheur sur la Formule 1.
