Folarin Balogun, le canonnier de Reims
Le départ de Hugo Ekitike au Paris SG, l'été dernier, a rapidement été digéré du côté de Reims. L'acclimatation express de son remplaçant Folarin Balogun, prêté sans option d'achat pour un an par Arsenal (D1 anglaise), y est pour beaucoup.
"On l'a rapidement mis à son aise en lui donnant de l'importance et il nous l'a vite rendu, a analysé son entraîneur, Will Still, en conférence de presse. Au-delà des buts, il y a ses courses, sa disponibilité et son état d'esprit sans le ballon. Il sait qu'il doit se sacrifier pour l’équipe et elle le lui rend bien."
Avec dix buts inscrits en 18 rencontres de Ligue 1, le jeune Anglais est de loin le meilleur buteur de Reims et figure dans le top 10 des artificiers du championnat. Fort de cette première partie de saison réussie, le natif de New York en espère une seconde tout aussi bonne.
"J'ai déjà atteint mon objectif de début de saison, c'est logique de vouloir faire mieux et d'espérer mettre 20 buts", a dévoilé l'attaquant face à la presse.
Ambitieux, Balogun avance sans arrogance. Devant les micros comme sur le terrain, il apparaît calme et déterminé.
Un duo efficace avec Junya Ito
"Il n'a pas un égo surdimensionné, confirme son coach. Il est conscient de ses qualités, mais aussi de ce qu'il doit améliorer. Lors du dernier match contre Nice (0-0), il n'était pas dans la bonne zone à la réception de plusieurs centres. Après l'entraînement, il était donc le premier à vouloir travailler ces situations. C'est un bonheur d'entraîner un joueur comme lui."
Son entente avec l'autre recrue phare du mercato rémois, l'international japonais Junya Ito, est flagrante et il n'est pas rare de voir les deux attaquants se trouver dans des zones dangereuses. Et ce malgré la barrière de la langue.
"J'essaye d'étudier sa façon d'être pour comprendre ce qu'il pense et être au bon endroit sur le terrain, comme ça, on n'a pas besoin de se parler pour se comprendre", explique Balogun.
Avec les autres joueurs, également, c'est le langage universel du football qui est privilégié. Malgré ses deux leçons de français hebdomadaires, l'Anglais n'est pas encore familiarisé avec la langue de Molière.
"Il a rapidement été accepté dans le vestiaire, mais ce qui est assez drôle, c'est qu'il arrive à communiquer avec ses partenaires avec un sourire ou parfois un seul mot. C'est un très bon joueur, mais son français est éclaté", s'est amusé Still.
Dimanche soir, face au Paris SG, la série de onze matches sans défaite en championnat de Balogun et ses coéquipiers sera mise à rude épreuve.
À l'aller, ils étaient parvenus à arracher un nul (0-0), face à une équipe parisienne rapidement réduite à dix après l'exclusion de Sergio Ramos.
Les Rémois espèrent faire encore mieux au Parc des Princes.
"On a tous hâte de disputer ce match, a confirmé Balogun. Jouer contre les meilleurs, c'est une bonne occasion de se jauger et de se montrer."
Le joueur d'Arsenal n'a pas attendu cette rencontre pour faire parler de lui.