Coup de froid sur le Groupama Stadium, la France terrassée par l'Allemagne
Moment historique pour l'équipe de France de football. Ce soir, c'était tout simplement le 150e match de Didier Deschamps sur le banc des Bleus. Une sacrée barrière que le sélectionneur entendait bien fêter avec une victoire, mais contre l'Allemagne, c'était tout sauf gagné d'avance. En l'absence d'Antoine Griezmann, le comportement des Français allait être surveillé.
Néanmoins, les Bleus avançaient avec des certitudes. Et elles ont été balayées en exactement 7 secondes. Coup d'envoi allemand, ouverture vers Florian Wirtz qui a un espace béant devant lui, qui porte la balle et fusille un Brice Samba visiblement pas prêt à l'action. Le pire début de match possible et un but incroyablement rapide qui anesthésie totalement l'équipe de France.
L'Allemagne a la possession, aligne les passes dans une défense amorphe et peut se permettre le luxe de prendre son temps pour trouver une ouverture. Wirtz aura une occasion de doubler la mise, maintenant la pression allemande. Et les Bleus ? Les 20 premières minutes sont à jeter à la poubelle. La première vraie occasion vient d'une reprise de Kylian Mbappé, qui ne fait cependant pas trembler Marc Andre ter Stegen (22e).
Le capitaine se démène pour relancer les siens, avec notamment un lob bien anticipé par le portier allemand (25e), et lance enfin une bonne période française. Le match s'anime alors, avec une percussion d'Ousmane Dembélé qui se termine par une reprise "foirée" d'Adrien Rabiot, juste avant un sauvetage impeccable de Lucas Hernandez sur Havertz qui allait seul au but (36e). Les Allemands font alors retomber le rythme afin de rentrer en tête aux vestiaires : mission accomplie tant les Bleus, hormis quelques escarmouches, n'ont pas vraiment la clé pour faire trembler la défense (Mi-temps : 0-1).
Bis repetita
Fatalement, on attend, on espère que les Bleus prennent le match en main après la pause, et surtout qu'ils ne reproduisent pas les erreurs du début de match. Mais cette mission là prend l'eau en 3 quand Wirtz, encore lui, envoie une merveille d'ouverture pour Musiala, qui contourne Samba, abandonné par sa défense, et patiente jusqu'à l'arrivée de Kai Havertz, qui aurait pu marquer deux minutes plus tôt, mais qui cette fois ne manque pas la cible (0-2, 48e).
Cette fois, la pilule est dure à avaler pour les Bleus, qui coulent à pic, notamment sur un excès d'optimisme de Dembélé qui heureusement ne coûte pas cher. Les Allemands font ce qu'ils veulent, et il faut le retour de deux défenseurs pour empêcher Musiala de saler la note à l'heure de jeu. Didier Deschamps lance alors son banc pour tenter de renverser la vapeur, mais cela semble peine perdue.
Car les occasions continuent de pleuvoir pour les Allemands, qui ont enclenché le mode "vitesse de croisière". Cette équipe n'a clairement rien à voir avec celle qui a déçu ces dernières années. Les Bleus n'y arrivent pas, le match est totalement raté, il y a bien quelques fulgurances de Mbappé ou de Dembélé, mais rien de construit, de délié, un vide abyssal franchement inattendu. Un match sans.
Tout le contraire de l'Allemagne, transfigurée, et qui cherche à alourdir la marque pour rajouter au marasme tricolore. L'occasion pour Brice Samba d'enfin se mettre en évidence, notamment sur une double parade devant Müller puis Undav (81e). Malgré une occasion où Rüdiger manquera de marquer contre son camp, puis une dernière de Giroud, on en restera là. L'équipe de France s'incline donc 0-2 devant son public, au terme d'un de ses pires matchs de ces dernières années. Pas la peine d'en rajouter.