Sa prise de parole vient nourrir le débat qui agite le football professionnel en ce début de saison, certains joueurs évoquant un possible mouvement de grève pour dénoncer l'accroissement du nombre de matches.
"C'était déjà un sujet lors de ma carrière (de joueur)", a rappelé Kompany à la veille du déplacement du Bayern sur la pelouse du Werder Brême pour le compte de la 4ᵉ journée de la Bundesliga.
"Jouer 75, 80 matches ? On arrive à un stade où ce n'est plus réaliste", a-t-il ajouté avant de développer son idée : "La solution que j'ai toujours souhaitée, c'est de plafonner le nombre de matches qu'un joueur peut disputer. Mettre un plafond, imposer une période obligatoire de vacances (pour les joueurs)."
Pas question cependant d'exclure un joueur d'une finale parce qu'il aurait atteint son quota : "On ne peut pas priver un joueur de cela", dit-il.
Les conséquences des calendriers surchargés sur la santé et la récupération des joueurs sont une question récurrente dans le foot.
Mais la nouvelle formule de la Ligue des champions, de la Ligue Europa et de la Ligue Conférence, avec au moins deux matches de plus au programme dans leur phase initiale, ainsi que la Coupe du monde des clubs en format élargi à 32 équipes prévue l'été prochain l'ont rendue plus pressante cette saison.
Pour les grosses cylindrées du football européen, la saison 2024-25 pourrait représenter jusqu'à 75 matches à jouer.
Plusieurs joueurs, dont Rodri, le milieu espagnol de Manchester City, Alison, le gardien brésilien de Liverpool, ou encore Thibaut Courtois, le portier belge du Real Madrid, ont esquissé ces derniers jours la possibilité d'un mouvement de grève.
"Je comprends Rodri et les autres joueurs", a déclaré Xabi Alonso, l'entraîneur de Leverkusen. "Les joueurs professionnels devraient être impliqués dans ces décisions parce que nous voulons voir du beau football", a ajouté le coach des champions d'Allemagne en titre.
