Azzedine Ounahi : "Si on a un vrai groupe soudé, je pense qu'on a l'équipe pour gagner la CAN 2024"
Il focalise son esprit sur la CAN. Azzedine Ounahi entamera bientôt la compétition africaine et tentera d'aider le Maroc à décrocher le titre dès le 13 janvier prochain. Interviewé par RMC Sport avant cette échéance, le milieu de terrain a tenu à exprimer ses attentes, mais a également été interrogé sur ses performances à l'Olympique de Marseille.
"Je retrouve un peu le sourire"
Le Marseillais a débuté la saison 2023-24 de la meilleure des manières en inscrivant un joli but contre Reims. Cinq mois après ce dernier, il est passé par des hauts et des bas. A la fois utile et parfois invisible, il a fini par trouver son rythme au sein de la formation phocéenne et a "repris confiance" avant la trêve.
"Quand tu passes par des moments très difficiles dans la vie… On est des joueurs mais avant tout des humains, ça joue dans la tête, je perdais un peu confiance. Maintenant, je retrouve un peu le sourire et je progresse. Je travaille dur en dehors du terrain. J’ai aussi pris un préparateur physique qui me fait travailler après les séances. La série de matchs joués avec l’OM va me servir pour la CAN et me permettre d’être vraiment prêt à 100%", a-t-il affirmé fièrement à RMC Sport.
Il faut dire que le bilan d'Ounahi n'est pas des plus fameux cette saison. Avec 11 matchs en Ligue 1 et 2 buts seulement dans les jambes, il est loin d'afficher le même niveau que lors de la Coupe du monde 2022. Une situation dont il a conscience et qu'il veut changer. Ce qui passerait par de belles réussites lors de la CAN.
"Je suis quelqu’un de très dur avec moi-même. Quand je ne suis pas bien, je ne suis pas bien. J’ai quelqu’un avec qui je travaille lors des avant-matchs et après-matchs. Dès qu’il voit que mes performances baissent un peu, il me parle direct. Je le sens que je n’étais pas bien, que je n’étais pas le 'vrai Ounahi'. Je n’étais pas à 100%, je n’étais pas moi-même. Certes, il y avait des choses qui étaient très difficiles à encaisser. Mais c’est la vie. Parfois, il faut accepter et passer à autre chose, c’est ce que j’ai fait. Maintenant, je travaille, je suis plus concentré qu’avant, ce qui fait que je retrouve un peu le rythme et le Ounahi de la Coupe du monde".
Des ambitions assumées
A la suite de son incroyable parcours au Mondial au Qatar, la sélection d'Ounahi se doit de réitérer et saisir toutes les occasions en Coupe d'Afrique en ce mois de janvier. Motivé, le joueur en a conscience et a indiqué que la différence se ferait au mental.
"J’ai toujours dit qu’il n’y avait pas un seul match facile à la CAN. Que ce soit à la CAN ou en qualifications : un match en Afrique, ce n’est pas un match facile. Ce n’est pas le même climat qu’en Europe, ce ne sont pas les mêmes terrains. Il y a beaucoup de choses qui changent. On a vu que les regards avaient changé avec la Coupe du monde. On voit que, maintenant, on est l’équipe à battre. Que ce soit en match amical ou en compétition, tout le monde veut nous battre. C’est ce qui va nous pousser à être à 100% et concentrés à chaque match. On a joué dernièrement contre la Côte d’Ivoire en Côte d’Ivoire. On a vu que tout le monde était à 200% pour nous battre. Leurs supporteurs, leur coach… La CAN va vraiment être difficile. On ne va négliger aucune équipe. Ce qui va jouer, c’est aussi en dehors du terrain. Il faut rester concentrés".
Désormais plus forte et plus en confiance aussi, l'équipe des Lions de l'Atlas débarquera en Côte d'Ivoire en se référant à sa dernière Coupe du monde. Eliminée par la France en 1/2 finale (2-0), elle a tenu tête à un bon nombre d'équipes et connaît à la fois ses faiblesses et ses atouts. Aux joueurs et au staff de travailler à ce que cela lui apporte le succès.
"Walid Regragui a changé beaucoup de choses. C’est quelqu’un qui est vraiment focus sur le groupe, pas sur les individualités. On a vu ça durant la Coupe du monde. On a commencé avec une équipe et on a fini avec une équipe. Il y avait beaucoup de joueurs formés au Maroc. La CAN, ça va être pareil : il y a une équipe qui va démarrer et il y a une équipe qui va finir. C’est juste qu’il ne faut pas faire la même erreur. On est arrivés en demi-finale avec beaucoup de joueurs blessés, beaucoup de joueurs qui avaient des gênes. On n’était pas vraiment à 100%. Si on a un vrai groupe soudé et qu’on y va en mode mission, je pense qu’on a l’équipe pour gagner la CAN".
Ounahi n'a pas hésité à poursuivre et louer les qualités de son sélectionneur. Pour lui, il n'y a pas de doute. Ces dernières ont fait la différence au Qatar. Et elles pourraient encore le faire en ce début d'année 2024.
"Avant tout, c’est un grand frère pour nous. C’est quelqu’un qui a porté le maillot de l’équipe nationale, c’est un Marocain. Il a été à notre place un jour, il sait très bien ce qui est bien ou pas bien pour le groupe. Il était joueur, donc il connaît le vice, ce qui se dit dans le vestiaire, ce qui se dit ailleurs… Il sait très bien ce qu’il se passe en dehors du terrain aussi. Il a changé beaucoup de choses dans le groupe et en équipe nationale. C’est quelqu’un qui gère les joueurs chacun avec leur mentalité, il ne gère pas les joueurs de la même manière. C’est le foot moderne. Tu ne peux pas gérer deux joueurs différents de la même manière".