Coupe de France féminine : OL-PSG, grande finale dans un petit stade
"Pour le foot féminin, il faut être plus ambitieux" : la patronne de l'équipe lyonnaise, Sonia Bompastor, n'a pas mâché ses mots cette semaine au moment d'évoquer le stade de la Source et ses 6 000 places, théâtre du prochain combat entre les Fenottes et leurs rivales parisiennes.
L'entraîneure a évoqué "ce qui se passe en Angleterre" - une finale de Cup entre Chelsea et Manchester United à guichets fermés ce week-end à Wembley (90 000 places) - et déploré le choix de la Fédération française.
"Nous aurions aimé que la FFF choisisse un stade de 15 à 20 000 personnes au minimum, surtout quand on voit l'affiche de cette finale opposant les deux meilleures équipes françaises", a-t-elle ajouté.
Il ne faudra pas non plus compter sur la ferveur des ultras parisiens, habituels soutiens de la section féminine, qui ont renoncé au déplacement dans le Loiret dans le cadre d'un boycott plus large né d'un conflit avec la direction du club.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et le sélectionneur des Bleues Hervé Renard, annoncés en tribunes, devraient assister à cette affiche inédite en finale depuis 2020, l'année du dernier sacre de l'OL dans la compétition. L'édition 2021 a été annulée en pleine pandémie de Covid-19 et les Lyonnaises ont trébuché l'année suivante dès les huitièmes de finale, contre Paris.
"Le doublé, un minimum"
L'OL est triplement motivé pour l'échéance de samedi. Il s'agit de récupérer un trophée trop longtemps abandonné, d'envoyer un signal au PSG avant leur "finale" en championnat le 21 mai, et d'offrir la Coupe à l'ex-président Jean-Michel Aulas en guise de cadeau de départ.
"Si en ce moment il a besoin de réconfort et de bonheur, c'est son équipe féminine qui peut lui apporter. On va donner le maximum pour lui donner ce plaisir", a lancé Sonia Bompastor, "attristée" par la mise sur la touche du dirigeant historique, un des principaux promoteurs de la pratique féminine en France.
Pour Lyon, gagner la Coupe et le championnat ressemblerait aussi à un lot de consolation cette saison après la sortie de piste précoce en Ligue des champions, contre Chelsea en quarts de finale.
"Pour nous et le palmarès de l'équipe, finir sur un doublé serait un minimum en termes d'ambition et par rapport à ce que nous avons affiché en termes d'objectifs", n'a pas caché Bompastor.
Leurs rivales du PSG entendent bien contrarier ce plan, samedi puis en championnat, malgré un retard de trois points au classement.
Pour y parvenir, le club de la capitale peut compter sur Grace Geyoro, sa milieu internationale qui a débuté à Orléans, mais toujours pas sur ses attaquantes vedettes Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto.
Comme pour "MAK", la saison en club de Diani est terminée, a confirmé l'entraineur Gérard Prêcheur vendredi en conférence de presse. "Je ne vais pas faire d'intox, elle ne rejouera plus cette saison", a-t-il dit à propos de la cadre des Bleues et du PSG, victime d'une fracture de la clavicule droite début avril.