Même à 10 contre 11, le PSG s'offre Fleury et remporte la Coupe de France féminine !
Jamais le FC Fleury 91 n'avait remporté le moindre titre, jamais il n'avait atteint la finale de la Coupe de France. Ce pouvait donc être une double première aujourd'hui au Stade de la Mosson, mais après avoir sorti l'ogre lyonnais en demi-finales, il fallait faire tomber l'autre géant du football féminin français, le Paris Saint-Germain, pour connaître le grand bonheur.
Néanmoins, on a senti de la prudence dans le début de match des deux équipes. Fleury est bien regroupé en défense, et casse aisément les offensives parisiennes. Et quand ce n'est pas le cas, Tabitha Chawinga rate totalement sa frappe sur une offrande de Sakina Karchaoui (9e). Le PSG confisque le ballon, porte le danger dans les derniers mètres adverses, mais les occasions ne sont pas légion.
Fleury est dominé, peine à conserver le cuir, et tente de jouer le contre, mais sans succès. Le match est assez pauvre, tant en occasions qu'en actions de talent, malgré une volonté évidente des Parisiennes de percer le coffre-fort adverse. Fleury semble avoir choisi la voie du mur défensif et du contre assassin / tirs au but, un plan qui tient le choc à la pause (0-0).
Malgré 67% de possession à la mi-temps, le PSG est clairement neutralisé par le plan défensif de Fleury. Malgré une Sakina Karchaoui très en jambes, les Parisiennes n'ont pas de solution offensivement parlant. Pire, Thiniba Samoura, après un premier jaune (62e) pour avoir marché sur la cheville de Léa Le Garrec, en prenait un deuxième quatre minutes plus tard pour une faute bête - tirage de maillot sur Rosemonde Kouassi qui partait dans son couloir - et partait à la douche avant tout le monde.
On pense que Fleury va se ruer à l'attaque, mais ce n'est pas réellement le cas, les joueuses de Fabrice Abriel continuant de se regrouper en défense. Et ce qui devait arriver arriva quand Lieke Martens, à peine entrée, est trouvée dans la surface et envoie un centre que Grâce Geyoro ne touche finalement pas, ce qui trompe Manon Heil qui va chercher le ballon au fond de ses filets (74e).
Un coup dur pour Fleury, contraint de jouer l'attaque et de lancer son banc. Sauf que Paris avait retrouvé un surcroit d'énergie, Geyoro puis Chawinga manquant de tuer le match. L'heure est venue de lancer le baroud d'honneur, Fleury fait enfin preuve de quelque ambition dans le jeu, mais il était trop tard, malgré tous les efforts de Léa Le Garrec. Le PSG s'impose 1-0 et rafle sa 4e Coupe de France, s'assurant de ne pas finir la saison sans trophée. Ce qui sera le cas de Fleury, qui n'a plus que ses yeux pour pleurer.