L'Angleterre doit surmonter les blessures et la baisse de forme pour remporter le Mondial
À moins d'une énorme surprise au début du tournoi, le 20 juillet, l'Angleterre devrait passer sans encombre un groupe comprenant la Chine, le Danemark et les novices haïtiennes.
Mais son parcours jusqu'à la phase à élimination directe est semé d'embûches. L'Australie, coorganisatrice, ou le Canada, champion olympique, sont des adversaires qu'elles pourraient retrouver en huitièmes de finale.
Les préparatifs n'ont pas été idéaux, un an après la victoire de l'Angleterre à l'Euro dans un Wembley plein à craquer, qui lui a permis de remporter son premier grand trophée dans le football féminin.
En avril, l'Angleterre a été tenue en échec 1-1 par le Brésil avant de remporter la première Finalissima féminine de l'histoire - un choc entre les champions d'Europe et d'Amérique du Sud - aux tirs au but.
Les Australiennes ont ensuite mis fin à leur série de 30 matchs sans défaite et l'équipe de Wiegman n'a pas réussi à battre le Portugal (0-0) lors de son seul match amical de préparation au début du mois.
Les derniers jours ont également été assombris par une querelle concernant les primes des joueuses.
Enfin, les blessures ont privé l'Angleterre de son capitaine Leah Williamson, de la lauréate du Soulier d'or de l'Euro 2022 Beth Mead et de l'attaquante de Chelsea Fran Kirby.
L'Angleterre dispose toujours d'un effectif qui fait l'envie de la plupart des autres équipes, mais l'expérience d'Ellen White et de Jill Scott manque à l'équipe qui a conquis l'Europe après leur départ à la retraite.
Wiegman, qui a emmené les Pays-Bas, son pays d'origine, en finale de la Coupe du monde il y a quatre ans avant de s'incliner face aux États-Unis, ne s'inquiète pas publiquement.
"Je pense que l'équipe a changé et qu'il y a une autre dynamique d'équipe maintenant", a affirmé Wiegman après l'impasse portugaise. "Nous avons d'autres personnes et d'autres qualités. C'est nouveau".
Pas encore de déclic
De nombreuses joueuses, comme Lucy Bronze (FC Barcelone) et l'attaquante Alessia Russo, sont aujourd'hui connues dans leur pays, leurs visages s'étalant sur les campagnes publicitaires et les couvertures de magazines à l'approche de la Coupe du monde.
Mais la nouvelle équipe d'Angleterre n'a pas encore trouvé son rythme de croisière et Wiegman doit prendre des décisions importantes si elle veut se montrer à la hauteur de son statut de favorite de la Coupe du monde.
Russo a été la doublure de White l'été dernier, marquant quatre buts en tant que remplaçante.
Mais elle a été devancée par Rachel Daly (Aston Villa) et Bethany England (Tottenham) en Women's Super League la saison dernière et a été remplacée par Daly contre le Portugal.
Au milieu de terrain, Wiegman n'a pas encore décidé d'utiliser le talent versatile de Lauren James - la sœur de Reece James (Chelsea) - en tant qu'ailière ou numéro 10.
En défense, Millie Bright a pris le brassard de capitaine de Williamson, mais n'a pas non plus joué depuis le mois de mars en raison d'une opération du genou.
Malgré ces doutes, tout autre résultat que le retour de la Coupe du monde avec le trophée sera perçu comme une déception.
"Je pense que de l'extérieur, les choses ont peut-être changé, mais pour nous, l'attente de chaque tournoi semble être restée exactement la même parce que nous avons toujours attendu, espéré et travaillé pour gagner l'or", a soutenu Bronze, qui vient de remporter la Ligue des champions lors de sa première saison à Barcelone.
Elle a ajouté : "Des équipes avec beaucoup de talent comme les États-Unis, la France, l'Espagne, l'Australie, il y en a, et je pense que nous faisons partie de celles-ci".
