La RFEF licencie Vilda, l'entraîneur controversé de l'équipe féminine espagnole
"La Fédération royale espagnole de football (...) a décidé de se passer des services de Jorge Vilda en tant que directeur sportif et entraîneur de l'équipe nationale féminine", a déclaré la RFEF dans un communiqué.
L'homme de 42 ans, qui était l'entraîneur de l'équipe depuis 2015, est connu pour être proche de Luis Rubiales, le président suspendu de la RFEF qui a embrassé de force une joueuse de la Coupe du monde après la finale, ce qui a suscité l'indignation.
Le limogeage de Vilda était largement attendu après qu'il ait été vu en train d'applaudir un discours belliqueux de Rubiales à la RFEF dans lequel il refusait de démissionner et s'insurgeait contre le "faux féminisme". Le sélectionneur s'est ensuite élevé contre le comportement de Rubiales, qu'il a qualifié d'"inapproprié et inacceptable", mais il n'a pas présenté sa propre démission.
La RFEF a déclaré que le licenciement de M. Vilda était "la première d'une série de mesures de restructuration" visant à améliorer la gouvernance au sein de la fédération à la suite du scandale Rubiales, qui a révélé ce que les critiques considèrent comme une misogynie profondément enracinée dans le football espagnol.
M. Vilda s'est retrouvé sous le feu des critiques il y a un an, après que 15 joueuses de l'équipe nationale féminine ont déclaré qu'elles ne continueraient pas à porter le maillot national tant qu'il resterait sélectionneur, soulignant que des incidents survenus sous sa direction affectaient leurs performances sur le terrain.
La déclaration de la RFEF ne contient aucune critique à l'égard de M. Vilda, affirmant qu'il a joué un rôle clé dans la croissance remarquable du football féminin, qui a permis à l'Espagne d'être championne du monde et deuxième au classement de la FIFA.
L'annonce est intervenue peu après que la RFEF a présenté ses "excuses les plus sincères" pour le "comportement totalement inacceptable" de Rubiales, qui a été suspendu, et s'est engagée à prendre des mesures immédiates pour améliorer sa gouvernance et "réparer, dans la mesure du possible, les dommages causés".
