Le défi de la défense française face à Samantha Kerr et l'attaque australienne
L'Équipe de France s'est baladée face au Maroc mardi dernier (4-0). En forme, les Bleues ont poursuivi leur lancée et fait honneur aux performances obtenues contre le Brésil (2-1) et le Panama (3-6). Oui, mais désormais, elles s'attaquent à un nouveau morceau : l'Australie. Gonflé à bloc par son succès et le retour de Samantha Kerr, blessée en début de compétition, le pays hôte fera tout pour bousculer la défense tricolore. La composition de cette dernière est par ailleurs encore incertaine, du fait de la condition de Maëlle Lakrar, forfait contre les Lionnes de l'Atlas.
Une déferlante de vagues offensives
Les Matildas sont redoutables. Elles enchaînent les beaux matchs et les buts. En tout, l'équipe locale en a inscrit 9 depuis le début de sa compétition. Elles rebondissent ainsi après la défaite infligée par le Nigéria lors de leur deuxième match de phase de groupes (2-3).
Cela a été rendu possible grâce aux qualités offensives et créatives des Australiennes. C'est simple : en phase de construction, elles savent parfaitement comment combiner avec rapidité et justesse. Réalistes et efficaces, elles peuvent effectuer simplement trois passes et mettre le ballon au fond des filets adverses.
Hayley Raso, Caitlin Foord ou encore Mary Fowler, toutes se connaissent et parviennent à casser les lignes ennemies. C'est même devenu une habitude pour Raso, déjà à trois buts sur les deux derniers matchs.
Mais la plus redoutable des menaces pour la France réside en la personne de Samantha Kerr. Joueuse de Chelsea mondialement connue pour son sang-froid face au but et son engouement sur les terrains, elle risque de poser des problèmes aux Bleues, bien qu'elle revienne de blessure. En cas d'entrée tardive sur le terrain, elle aura un rôle de dynamiteure et bombardera sans relâche la cage adverse. Aux Françaises de se tenir prête.
Une défense française à une inconnue
L'Australie aussi se frottera à une harmonie offensive tricolore. En revanche, et là où cela peut devenir dangereux pour Wendie Renard et ses coéquipières, c'est sur la dernière ligne. La défense sera mise à rude épreuve et il s'agit du point faible de l'Équipe de France.
Contre le Panama, les Bleues ont encaissé trois buts qu'elles auraient pu éviter. Face au Brésil, une erreur de marquage de Sakina Karchaoui a donné l'espace suffisant à Debinha pour égaliser. Un tel égarement sera aussi, si ce n'est plus, fatal contre l'Australie.
De plus, il reste toujours une incertitude quant à la titularisation des joueuses. Si Karchaoui et Renard seront présentes, la condition physique de Lakrar peut déterminer le rôle d'Eve Périsset sur le côté droit, ou bien celui d'Elisa De Almeida dans l'axe.
Cependant, les défenseures ont déjà réussi à évoluer correctement ensemble contre le Maroc, sans avoir besoin de Lakrar. Certes, elles n'ont pas été beaucoup inquiétées, mais elles sont parvenues à garder leur cage inviolée. Elles pourraient réitérer face à l'Australie.
En outre, le match de Lakrar contre la Jamaïque a été décevant mais elle était latérale lors de ce match inaugural. Son plausible retour sur le terrain après sa petite blessure fait naître quelques doutes quant à la possibilité de cravacher face à une attaque australienne en pleine réussite. Seules face à un pays entier, les Bleues savent à quoi s'attendre. Le genre de défi qui a tendance à les surmotiver.