Les Bleues lancent leur préparation au Mondial 2023, Henry retrouve Clairefontaine
Le sélectionneur Hervé Renard, nommé en avril, a donné le top départ à plusieurs semaines de remise en forme et de travail tactique, prélude à l'entrée en lice des Bleues à la Coupe du monde, le 23 juillet à Sydney contre la Jamaïque.
"Une bonne préparation, c'est l'élément clé d'une bonne compétition. Cette période est cruciale pour bien vivre ensemble, créer cette cohésion nécessaire pour obtenir de bonnes performances", a expliqué l'ancien sélectionneur de l'Arabie saoudite, qui va disputer en Australie son deuxième Mondial de la saison après celui des hommes.
Le charismatique technicien, âgé de 54 ans, a convoqué 26 joueuses pour ce stage dans l'antre du football français. Il écartera deux joueuses de champ parmi les 22 retenues, après deux semaines d'entraînement environ, puis une des quatre gardiennes juste avant le début du tournoi, pour obtenir une liste définitive fixée à 23 joueuses.
"L'équilibre collectif, l'état d'esprit, la façon de se comporter dans le groupe seront les critères les plus importants" pour départager les candidates, a détaillé Hervé Renard, conscient que "le moindre grain de sable peut perturber l'équilibre d'un groupe".
Henry "taquinée"
Sous le soleil des Yvelines, les heureuses élues ont pris leurs quartiers avec le sourire dans l'emblématique Château de Clairefontaine, signe d'une équipe de France se voulant détendue après plusieurs années de tempêtes internes. Les remous ont abouti au départ de l'ancienne sélectionneuse Corinne Diacre en mars, après une fronde historique de plusieurs joueuses majeures.
Devant quelques photographes, l'internationale la plus scrutée ne fut pas la capitaine Wendie Renard ou la meilleure buteuse Eugénie Le Sommer mais bien Amandine Henry, écartée sous Diacre depuis décembre 2020 mais rappelée par Renard pour disputer sa troisième Coupe du monde.
"Je l'ai taquinée un peu, je lui ai dit bienvenue", a souri Renard en conférence de presse.
A 33 ans, l'ancienne capitaine va devoir prouver qu'elle est en jambes, après plusieurs mois loin des terrains en raison d'un différend avec l'Olympique Lyonnais, qu'elle a quitté début juin pour la franchise californienne d'Angel City.
"A elle de montrer qu'elle peut s'imposer de par son expérience mais aussi de par ses qualités footballistiques. Mais je pense qu'il n'y aura pas de problème de ce côté-là", a assuré son sélectionneur.
"Feu vert" pour Diani
Renard s'est aussi montré rassurant sur l'état physique de Kadidiatou Diani, blessée à une épaule fin mars. "Les feux sont au vert" pour la meilleure buteuse de D1, a-t-il promis, annonçant tout de même que "la prudence sera de mise" en début de rassemblement.
L'encadrement des Bleus sait à quel point la Parisienne sera précieuse dans l'optique du Mondial, au sein d'une attaque privée de deux atouts majeurs, Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino, blessées. Cette dernière effectue d'ailleurs des soins au centre médical de Clairefontaine et pourra rendre visite à ses partenaires ces prochains jours.
Après une première journée dédiée aux tests médicaux, les Bleues se lancent dans une préparation de deux semaines dans les Yvelines, avant un premier match amical le 6 juillet à Dublin contre l'Irlande. Elles auront droit à deux pauses de 48 heures durant cette première partie de stage.
Le départ pour l'Australie, lui, est programmé pour le 8 juillet, avec un ultime match de préparation en forme de test contre les Australiennes, le 14 juillet (11h30) à Melbourne.
Dans un groupe F avec la Jamaïque, le Brésil et le Panama, les Bleues espèrent monter en puissance dans le tournoi. Toutes ont coché la même date, le 20 août à Sydney pour la grande finale.