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Luis Rubiales, lors de l'assemblée extraordinaire : "Je ne démissionnerai pas"

Flashscore Espagne, avec AFP
Luis Rubiales lors de l'assemblée extraordinaire.
Luis Rubiales lors de l'assemblée extraordinaire. Flashscore
Luis Rubiales restera président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), du moins de son plein gré, après avoir refusé de démissionner.

Luis Rubiales à l'état pur. Alors que nombreux sont ceux qui s'attendaient à ce que Luis Rubiales démissionne après ce qui s'est passé lors de la finale de la Coupe du monde féminine, le président de la fédération a réaffirmé qu'il resterait à son poste et qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il parte. 

"Je ne vais pas démissionner", a-t-il répété cinq fois au total, de plus en plus fort. 

Car Rubiales, après avoir expliqué sa version des faits une fois l'Espagne championne du monde, considère qu'il n'y a pas de raison de partir quand, dit-il, a-t-il fait "la meilleure gestion de l'histoire du football espagnol".

Rubiales, qui est en poste depuis 2018, a dénoncé le "faux féminisme" qui "ne cherche pas la vérité" et a fustigé une "tentative d'assassinat social" lors de ce discours d'environ une demi-heure.

Rubiales a certes présenté ("ses) excuses", mais pas pour le baiser, qui était selon lui "spontané", "réciproque" et "consenti", mais pour "le contexte dans lequel il s'est produit".

S'en prenant à plusieurs ministres et personnalités de gauche espagnole qui avaient fustigé son geste dès les premières heures et parlé de "violence sexuelle sans consentement", il a affirmé qu'il allait "se défendre" contre "ces gens qui tentent de m'assassiner publiquement".

"Mon Dieu, que vont penser les femmes qui ont vraiment subi des agressions sexuelles", a-t-il encore lancé.

En Espagne, embrasser quelqu'un sans son consentement est considéré comme un délit qui relève de la loi sur les agressions sexuelles.

"Inacceptable" 

Il a notamment attaqué nommément trois femmes membres du gouvernement, dont la ministre communiste du Travail et numéro trois du gouvernement, Yolanda Díaz, qui avait été l'une des premières à exiger sa démission.

Lui-même père de trois filles, Rubiales a dès le début de son discours par ailleurs demandé "pardon à la reine" Letizia pour son geste sur le balcon du stade de Sydney, lorsqu'il avait empoigné ses parties génitales, alors qu'il se trouvait à moins de deux mètres de la reine Letizia et de l'infante Sofía.

"Ce que nous avons vu aujourd'hui à l'Assemblée de la fédération est inacceptable (...). C'en est fini de l'impunité des actes machistes. Rubiales ne peut rester à son poste", a réagi immédiatement Yolanda Diaz sur X, anciennement Twitter, exigeant des "mesures urgentes" du gouvernement.

La réunion de la Fédération, à laquelle de nombreux clubs professionnels et certaines fédérations régionales, dont la fédération basque, n'ont pas assisté, avait été convoquée "en urgence" mardi, alors que les condamnations contre le geste de Rubiales se multipliaient.

Tout le monde s'attendait à ce que Luis Rubiales y présente sa démission, comme l'avaient annoncé dès jeudi soir la plupart des médias nationaux.

La situation de Rubiales semblait désespérée après qu'il eut été filmé, en pleine célébration de la victoire de la "Roja" féminine sur l'Angleterre lors de la finale du Mondial, en train d'embrasser sur la bouche par surprise Jenni Hermoso.

A son retour dans les vestiaires, la joueuse avait déclaré lors d'un direct diffusé sur Instagram : "Ça ne m'a pas plu, hein!".

"Honte internationale" 

Devant l'ampleur des premières réactions, la fédération espagnole avait transmis dans la soirée à la presse des déclarations de Jenni Hermoso selon lesquelles il s'agissait d'"un geste mutuel totalement spontané en raison de l'immense joie que procure la victoire en Coupe du monde".

Pour sa part, Luis Rubiales avait balayé la polémique, estimant que ceux qui le critiquaient étaient "des cons". Mais quelques heures plus tard, il présentait des excuses, expliquant qu'il s'agissait d'un geste "sans aucune mauvaise intention", ajoutant "si des gens ont été blessés, je dois m'excuser, il n'y a rien d'autre à faire".

Mais les politiques espagnols, dont le Premier ministre Pedro Sánchez, et les instances du football ont condamné tour à tour cette attitude.

L'indignation ne s'est pas cantonnée à l'Espagne, puisque même l'Américaine Megan Rapinoe, l'une des plus célèbres footballeuses au monde, ou encore Amnesty International ont rejoint la valse des critiques et des appels à sa démission.

L'affaire est finalement remontée jusqu'à la Fifa - pourtant connue pour sa neutralité en matière de questions de société - qui a lancé jeudi une procédure disciplinaire à l'encontre de Luis Rubiales.

Pour sa part, Jennifer Hermoso avait demandé mardi soir "des mesures exemplaires" par l'intermédiaire de son syndicat.

Le même jour, la ligue professionnelle espagnole de Football féminin s'emparait du sujet et diffusait un communiqué cinglant pour réclamer la mise à pied de Rubiales, fustigeant un moment de "honte internationale sans précédent pour la marque Espagne, pour le sport espagnol et pour le football féminin mondial".

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