La figure de proue charismatique du football américain est entrée en jeu dans la prolongation, mais le match des huitièmes de finale contre la Suède s'est terminé sur un score de 0-0 avant que les Suédoises ne remportent la séance de tirs au but 5-4.
Megan Rapinoe a été l'une des trois joueuses américaines à manquer son tir au but.
"C'est l'équilibre du beau côté du jeu. Je pense qu'il peut être cruel et (ce n'était) pas notre jour", a déclaré Rapinoe à Fox Sports.
"Je me sens toujours très reconnaissante et joyeuse."
Réputée pour sa fiabilité en matière de tirs au but, Rapinoe a déclaré que le fait d'en manquer un au dernier moment de sa carrière ressemblait à "une mauvaise blague".
Elle a embrassé en larmes son entraîneur sur le terrain avant de rejoindre une dernière fois ses coéquipières, tandis que les joueuses suédoises célébraient au son de "Dancing Queen" d'Abba.
"J'ai adoré jouer pour cette équipe et pour ce pays. J'ai adoré jouer pour cette équipe et ce pays, c'est un honneur", a-t-elle déclaré.
Rapinoe a remporté le Soulier d'or et le Ballon d'or pour son rôle dans la campagne victorieuse des États-Unis à la Coupe du monde 2019. Sa personnalité et son activisme en dehors du terrain ont propulsé son étoile vers de nouveaux sommets dans un pays où peu de joueuses de football ont atteint la célébrité.
"J'ai toujours essayé de jouer le jeu de la bonne manière et de faire les choses de la bonne manière", a-t-elle déclaré à la presse à Auckland.
"J'ai toujours essayé d'utiliser la plateforme que nous avons, et cette plateforme a été construite bien avant que je n'arrive ici."
Rapinoe, 38 ans, a joué peu de minutes lors de sa quatrième Coupe du monde, acceptant un rôle de mentor pour une équipe jeune et inexpérimentée, après avoir joué un rôle clé dans la conquête des couronnes mondiales de 2015 et 2019.
Son moment le plus mémorable, cependant, remonte à 2011, lorsqu'elle a adressé à Abby Wambach, en quart de finale contre le Brésil, une passe millimétrée qui a débouché sur le plus beau but de l'histoire de la compétition.
Rapinoe prévoit de terminer sa saison avec le club OL Reign de la National Women's Soccer League avant de prendre sa retraite et ne montre aucun signe de retrait de la vie publique après une carrière passée à défendre des causes sociales.
Elle a été l'une des principales voix des joueuses américaines dans leur lutte pour l'équité salariale contre leur fédération en 2019, dont les effets se sont encore fait sentir lors du tournoi de 2023, où des équipes du monde entier se sont battues pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions.
En se remémorant le tournoi de 2019, Rapinoe considère que ses succès sur le terrain sont inextricablement liés à son action de plaidoyer.
"C'était presque comme une obligation d'élever notre niveau pour être en mesure de répondre à tout ce que nous disions en dehors du terrain", a déclaré Rapinoe.
"Sans la victoire, vous n'avez pas tous ces micros et sans la victoire, vous n'avez pas de tribune. Sans la victoire, vous n'avez pas les médias, vous n'avez pas les yeux, vous n'avez pas les fans".
Elle a été la cible des tweets furieux de l'ancien président républicain Donald Trump pendant le tournoi de 2019, après que des images ont montré qu'elle avait dit qu'elle ne visiterait pas la Maison Blanche si son équipe gagnait.
Rapinoe s'est également attiré les foudres de l'US Soccer lorsqu'elle s'est agenouillée pendant l'hymne national en 2016 en solidarité avec le joueur de la NFL Colin Kaepernick.
En 2022, elle a reçu la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile des États-Unis, aux côtés de la médaillée d'or olympique de gymnastique Simone Biles.
"En tant qu'athlète professionnelle féminine, nous connaissons en quelque sorte les injustices, du moins celles que nous avons ressenties. Je pense donc qu'il est plus facile pour nous d'être des alliées dans d'autres domaines", a déclaré Rapinoe.
"C'est le véritable héritage, je pense le plus important, de cette équipe.
