Les USA et le Mexique de nouveau en finale de Ligue des nations, à deux ans de leur Mondial
La nuit prochaine, les USA reçoivent leur meilleur ennemi, le Mexique, à l'AT&T Stadium dans le Texas, dans le cadre de la finale de la Ligue des nations CONCACAF 2023-2024. Il y a presque trois ans, c'était Christian Pulisic qui avait permis à sa sélection de l'emporter en prolongations (3-2). L'année dernière, ce même Pulisic avait mis les siens sur les bons rails en inscrivant un doublé en demi-finale (3-0).
Résultat, le Mexique est à la peine depuis quelque temps contre son rival nord-américain. Même s'il n'est pas favori sur le papier, il va espérer créer la surprise en surfant sur la demi remportée contre le Panama (3-0) jeudi.
De leur côté, les USA veulent conserver un titre qu'ils n'ont pas encore partagé. Certes, la Ligue des nations n'est pas la compétition la plus prestigieuse, mais à deux ans du Mondial 2026, elle laisse l'opportunité de se tester. Surtout, c'est l'occasion pour les observateurs européens de jauger ce que valent deux des trois futurs hôtes.
Après 1970 et 1986 pour El Tri, après 1994 pour The Stars and Stripes, les deux pays vont être de nouveau au centre du monde et comme chaque événement du genre, il faut absolument performer. Rappelons d'ailleurs que le Mexique n'a jamais fait mieux qu'un quart de finale en Coupe du monde, à chaque fois quand il a accueilli cette compétition. Quant aux États-Unis, ils étaient allés en demi en 1930...
Malgré le fait que cette finale de Ligue des nations n'est pas forcément significative, les joueurs qui composent les deux sélections sont porteurs d'espoir pour 2026.
Deux générations prometteuses
Voilà plusieurs années que les Américains ont pris l'ascendant sur leur voisin (aucune défaite sur les six dernières rencontres), mais il faut savoir que dans l'histoire des confrontations, ce sont bien les Mexicains qui sont devant. Seules les décennies 2000 et 2020 sont à mettre au crédit des USA. Et, ces statistiques récentes sont indubitablement liées à la nouvelle génération entraînée par Gregg Berhalter.
En bref, derrière le capitaine Pulisic – avec déjà 65 capes au compteur -, et son lieutenant Weston McKennie, de multiples talents sont en train d'émerger avec plus ou moins de réussite. Ricardo Pepi (21 ans), Yunus Musah (21), Giovanni Reyna (21), Joe Scally (21), Folarin Balogun (22) et Timothy Weah (24) constituent un contingent remarquable.
Il est clair qu'en deux ans, ils ne seront pas prétendants au titre, mais nul doute qu'ils pourraient jouer les trouble-fête sur leur sol.
Concernant le Mexique coaché par Jaime Lorenzo, la nouvelle génération est moins dorée, mais elle est surtout légèrement plus âgée et le mélange entre les jeunes et moins jeunes est intéressant. De plus en plus éclatant au Feyenoord ces derniers mois, le buteur Santiago Gimenez va vouloir sonner la révolte dès la nuit prochaine. Toutefois, il pourra compter sur des joueurs relativement référencés comme Edson Álvarez, Jorge Sánchez, Jesús Gallardo, Roberto Alvarado, Orbelín Pineda et Érick Sánchez.
Sans oublier deux légendes : Hirving Lozano et Guillermo Ochoa, El Tri a des arguments à revendre d'ici 2026. Mais surtout, la priorité reste cette finale à charge de revanche.