Le Real Madrid, roi de la Coupe d'Espagne pour la 20e fois de son histoire
Une finale, ça se gagne. Logique, direz-vous, mais pas donnez à tous. Ce samedi soir, le Real Madrid a une nouvelle fois montré pourquoi ce club est si spécial. La rencontre des Merengues, dans son ensemble, a eu des hauts et des bas, mais ces derniers ont su porter le coup fatal au meilleur des moments, comme souvent lorsqu'ils disputent un match aussi important.
Osasuna va voir l'adversaire prendre l'avantage dès l'entame de la partie, le pire scénario pour les Rojillos. Problème, ces derniers semblent pris par leurs émotions - peut-être par manque d'expérience -, car en face, ce n'est pas n'importe qui. Vinicius Jr. prend la profondeur côté gauche et élimine de vitesse tous ses adversaires, avant de s'infiltrer dans la surface de réparation. Au meilleur moment et dans le bon tempo, il envoie une passe en retrait vers son compatriote Rodrygo, qui finit du gauche (2e). L'entame est parfaite pour les Merengues, mais, le problème est qu'une finale se joue jusqu'à la dernière minute.
Un ex sur le point de gâcher la fête, avant que Rodrygo porte le coup fatal
Dès lors, le Real Madrid va contrôler les débats, mais, petit à petit, Osasuna va prendre confiance et commencer à jouer à fond les coups qui lui sont laissés par l'adversaire. D'ailleurs, les Madrilènes auraient pu voir les Rojillos revenir avant la mi-temps si Ez Abde avait eu le sang froid pour finaliser un face-à-face contre Courtois, après une grossière erreur de Militão (26e). Juste avant, Benzema avait raté la balle du break, sa frappe ayant été stoppée par le portier adverse (25e).
Alaba, quelques minutes plus tard, sur coup-franc, va toucher la barre de Herrera (32e). Les esprits vont s'échauffer en fin de première mi-temps, après plusieurs échauffourées entre Vinicius Jr. et David Garcia, chose qui va se prolonger dans les vestiaires à la pause. Peut-être pour ça qu'Osasuna retrouve le rectangle vert en deuxième mi-temps avec d'autres intentions et en étant beaucoup moins timides ? Les hommes d'Arrasate vont alors montrer leur meilleur visage jusqu'ici.
Et forcément, si cette équipe devait égaliser, cela devait venir des bottes d'un ancien joueur du Real Madrid. La fameuse "revanche des exs" comme disent les supporters madridistes. Lucas Torro va profiter d'un ballon tombé plein axe pour enclencher une demi-volée instantanée du droit, à ras de terre, qui se loge à droite des cages de Courtois (58e). Cela faisait quelques minutes que les Gorritxoak avaient mis le pied sur le ballon et l'égalisation était mérité.
Mais comme dit plus haut, une finale, ça se gagne. Et même si le Real en a perdu pas des finales de Coupe du Roi, cette génération de joueurs - qui a tout gagné - sait remporter ce genre de match. Les hommes d'Ancelotti reprennent avec plus de sérieux la gestion des temps forts et des temps faibles, en s'imposant, progressivement, dans le camp adverse. Il ne faut qu'une erreur de la défense d'Osasuna pour que ça fasse mouche.
Et c'est ce qu'il se passera. Sur un nouveau débordement de Vinicius Jr., dont le centre est mal dégagé par David Garcia, le ballon finit par tomber dans les pieds de Kroos, qui tente une frappe. Mais celle-ci est déviée et Rodrygo, à droite dans la surface, récupère le ballon et punit Herrera pour la deuxième fois. Cette fois-ci, ça sent bon pour le Real Madrid.
Les Merengues tiennent alors jusqu'au bout et exultent de joie au coup de sifflet final. C'est la 20e Coupe du Roi de son histoire pour le Real Madrid, la première pour un joueur comme Toni Kroos, qui avait tout gagné jusqu'ici, sauf cette compétition. C'est dire l'importance de ce titre pour ce groupe qui permet à ce club de glaner, neuf ans plus tard, une nouvelle fois ce trophée. Pour Osasuna, la soirée se termine mal, comme en 2005, où ce dernier avait également perdu en finale contre le Betis.
Pour le champion, place maintenant à la Ligue des champions, avec la double confrontation contre Manchester City, qui commence ce mardi, au Santiago Bernabéu.