Angleterre

Pickford (6) - Walker (5), Stones (4), Guehi (6), Trippier (6) - Mainoo (6), Rice (6) - Saka (5), Bellingham (8), Foden (5) - Kane (7).

Slovaquie

Dubravka (4) - Pekarik (6), Vavro (6), Skriniar (4), Hancko (5) - Kucka (5), Lobotka (6), Duda (5) - Schranz (7), Strelec (6), Haraslin (5).

Le MVP : Jude Bellingham

Relativement discret jusqu'à la 95ᵉ minute de jeu, le joueur du Real Madrid est sorti de nulle part pour sauver toute une nation. En plus, son but est incroyablement beau. Toute la définition du drame est présente sur l'action : Bellingham a détruit les rêves d'une Slovaquie qui était sur le point d'accomplir un exploit sensationnel. Action légendaire pour un joueur déjà légendaire ?

Le patron : Harry Kane

Il n'avait pas encore trouvé le chemin des filets dans cet Euro, le capitaine des Three Lions a offert la victoire aux siens au meilleur moment. C'est ce que tout le monde attendait de sa part, Kane doit désormais confirmer ce sursaut d'orgueil dès les quarts de finale, car les miracles n'arriveront pas à chaque fois.

La bonne surprise : Ivan Schranz et Francesco Calzona

Déjà buteur face à la Belgique et l'Ukraine, Schranz a été tout proche de donner la victoire aux siens… Malgré la défaite cruelle, le joueur du Slavia Prague restera dans l'histoire de sa sélection. Maintenant, si l'on regarde son but, Schranz a fait preuve d'un très grand sang-froid en parvenant à tromper Jordan Pickford de la sorte. Avec trois pions, Ivan Schranz est désormais le meilleur buteur, à égalité avec Georges Mikautadze et Jamal Musiala.

Une nouvelle fois, l'ancien entraîneur du Napoli a fait parler sa science tactique en étant à quelques secondes de faire gagner ses hommes. Son plan de jeu a encore marché : relance depuis sa défense, passes courtes, verticalité, prises d'initiative et très bon pressing, les Slovaques ont fait preuve d'une très belle solidarité pour embêter cette Angleterre revenue des enfers. Et, défensivement, leur bloc compact a écœuré l'animation offensive adverse durant plus de 90 minutes. 

Et, durant les prolongations, ses hommes y ont cru jusqu'au bout, livrant un effort surhumain pour tenter d'arracher les tirs au but. Le conte de fées s'arrête pourtant dès les 1/8.

La déception : l'apathie anglaise

L'espoir de voir les Three Lions se réveiller s'est éteint jusqu'au but de Bellingham. Southgate a insisté avec son plan de jeu dysfonctionnel, son équipe a donc été logiquement punie durant le temps réglementaire. Surtout, la déception a failli être immense au regard des individualités présentes sur la pelouse. Ces derniers ont pris leurs responsabilités pour mener la révolution. L'Angleterre est passée tout proche de sortir par la petite porte.