Après deux bons matches amicaux, Saliba s'est montré à quelques jours de l'Euro
Une mi-temps contre le Luxembourg (3-0) à la place de Dayot Upamecano, 90 minutes contre le Canada, d'abord avec le Munichois puis avec Ibrahima Konaté, le Gunner a engrangé du temps de jeu pour ses 14ᵉ et 15ᵉ sélections.
La charnière Upamecano-Konaté reste favorite pour débuter l'Euro contre l'Autriche, le 17 juin. Didier Deschamps a plutôt parlé après le 0-0 contre le Canada "d'avoir une option différente au cas où" et expliqué que Saliba a joué trois périodes sur quatre car Ibrahima Konaté devait se reposer après avoir joué 90 minutes contre le Luxembourg (3-0), où Dayot Upamecano a dû sortir à la mi-temps.
Le sélectionneur a mis en garde contre "les conclusions hâtives", mais bien noté que "William a montré beaucoup de solidité. C'est important pour moi, on ne sait jamais ce qui peut se passer durant la compétition".
Saliba a remporté huit duels sur dix, a régné dans les airs, avec cinq duels gagnés sur cinq. Il a surtout réussi deux interventions décisives pour couper des centres très dangereux. Dans la relance, il est resté un peu trop timide, ce que regrette parfois Didier Deschamps, on l'a même vu dégager à l'emporte-pièce un ballon contre le Canada, à Bordeaux.
"Beaucoup de garanties"
"Je n'ai pas mal pris" les critiques du sélectionneur, assurait Saliba à L'Équipe avant le match contre le Canada. "Je sais qu'il m'aime bien (...). Même si je suis conscient que je peux faire mieux, je sais qu'il connaît mes qualités."
Saliba vient d'enchaîner trois matches consistants en Bleu, en ajoutant la victoire contre le Chili (3-2) à Marseille en mars, un vrai progrès par rapport à ses premières sélections.
Deschamps admettait qu'il n'avait pas non plus fait jouer "les meilleurs matches" à Saliba, titulaire par exemple, lors des défaites au Danemark (2-0) ou en Allemagne (2-1). "Il ne s'est pas trouvé dans les meilleures conditions, sur des matches où je faisais tourner, en charnière il faut un peu de complémentarité", expliquait le sélectionneur en novembre.
Mais "William amène beaucoup de garanties, il joue dans une des meilleures équipes de Premier League", notait DD avant le match contre le Chili.
Deschamps expliquait ainsi les différences qu'on pouvait percevoir entre le Saliba des Gunners et celui des Bleus. "À Arsenal, il ne se pose pas la question en début de semaine pour savoir s'il va jouer le week-end. Ici il sait en début de semaine qu'il ne fait pas partie des premiers choix", disait le coach à l'automne.
"Je sais que la concurrence est dense"
"William est épanoui et efficace à Arsenal, il faudrait qu'il soit non pas plus détendu, mais qu'il ait plus confiance (en Bleu), où le ballon parfois lui brûle plus ou moins les pieds. Mais il a tout ce qu'il faut pour passer à cette étape supérieure", concluait le sélectionneur.
Titulaire lors de deux des trois derniers matches de l'équipe de France, Saliba est sur la bonne voie. "Je n'ai pas encore eu ce match référence" en équipe de France, disait-il à L'Équipe. "Je commence à être plus à l'aise, à avoir plus de confiance. Je sais que la concurrence est dense."
Interrogé sur la différence pour lui de jouer avec Ibrahima Konaté ou Saliba, Dayot Upamecano ne les a pas départagés. "Je me sens bien avec les deux", a répondu le Munichois. "Ce sont des joueurs qui évoluent au très, très haut niveau. Ils font partie des meilleurs défenseurs du monde. Je suis très content d'être avec eux."
Contre le Chili, déjà, Saliba estimait avoir "fait un bon match" et s'être "senti plus à l'aise. Les matches précédents ça ne s'est pas souvent bien passé, mais aujourd'hui, j'ai bien répondu, à moi d'être prêt quand le coach m'appelle".