Baisse de 75 % des déplacements en avions à l'Euro 2024 par rapport à l'édition 2016
"Nous avons réussi à faire de la durabilité un élément clé de l'Euro-2024 et nous en sommes fiers. C'est un accomplissement à mettre au crédit de nombreux acteurs, les organisateurs de l'UEFA et du comité d'organisation, le gouvernement allemand, et les villes hôtes", a souligné le président de la Fédération allemande, Bernd Neuendorf.
Les organisateurs avaient mis en avant pour ce tournoi un concept de regroupement géographique en zones des rencontres de la phase de groupes (36 des 51 matches du tournoi).
Sur l'ensemble de l'Euro 2024 (14 juin-14 juillet), les déplacements en avion des sélections ont été réduits de 75 % par rapport à 2016, dernière édition comparable – en 2021, le tournoi continental se déroulait dans toute l'Europe, de Séville à Bakou, de Saint-Pétersbourg à Rome.
En 2024, plus de la moitié des équipes (53 %) ont utilisé le bus comme mode de transport, alors que 10 % ont pris le train. Des flottes de véhicules (bus, cars, vans) à faible émission avaient été mises à disposition.
La proximité géographique était aussi l'un des atouts clés de la candidature commune entre la Belgique, les Pays-Bas et la Ruhr allemande pour l'organisation du Mondial 2027 féminin, mais la FIFA a retenu en mai dernier le Brésil, où tous les déplacements se feront en avion.
Les deux prochaines Coupe du monde masculines se dérouleront en 2026 en Amérique du Nord (États-Unis, Mexique et Canada) et sur trois continents en 2030 pour l'édition du centenaire avec des matches en Amérique du Sud (Argentine, Uruguay et Paraguay), en Europe (Espagne et Portugal) et en Afrique (Maroc), posant là encore la question de l'empreinte carbone.
Lors de l'Euro allemand, les 2,67 millions de spectateurs ont en outre été encouragés à privilégier d'autres modes de transport que la voiture, les organisateurs assurant la gratuité des transports publics pour les détenteurs de billet durant 36 heures autour du match, ainsi que des tarifs réduits sur les grandes lignes en train, et des capacités réduites dans les parkings des stades. Pour l'Euro 2025 féminin en Suisse, les déplacements entre deux villes seront gratuits pour les détenteurs de billets.
Au final, en Allemagne, 81 % des personnes se sont rendues au stade avec les transports publics, contre moins de 5 % avec leur propre voiture. Avec un budget de près de 29,6 millions d'euros dédié à la durabilité, les actions menées ont permis de réduire de plus de 20 % l'empreinte carbone du tournoi par rapport au plan initialement élaboré par les organisateurs.