Contre Gibraltar et la Grèce, un fauteuil pour trois pointes
Dès samedi (20h45) à Nice, la faiblesse de l'adversaire et la qualification pour l'Euro 2024 déjà assurée vont offrir un terrain de jeu propice à l'expression des buteurs, avec chacun des "profils différents" détaillés par Didier Deschamps, avant un autre onze de départ à Athènes contre la Grèce, mardi (21h45).
Thuram, la progression
Marcus Thuram (14 sélections, 1 but) pourrait commencer comme titulaire samedi. "Ce ne sera pas difficile qu'il ait plus que ce qu'il a eu la dernière fois", a souri "DD". L'Intériste est entre deux fois en jeu contre les Pays-Bas (2-1) et l’Écosse (4-1).
Thuram a enfin marqué contre l'Irlande (2-0) en septembre son premier but en Bleu. "Marcus s'est déjà bien amélioré mais peut toujours augmenter son efficacité", note Deschamps. "C'est déjà très bien ce qu'il fait à l'Inter, où il est utilisé dans une position exclusivement axiale en doublette" avec Lautaro Martinez.
Il a réussi 5 buts et 8 passes décisives en 16 matches avec son club, et le sélectionneur souligne sa "marge de progression". "En Italie, un attaquant, ce qu'on lui demande avant tout est de marquer." Il ajoute aussi que Thuram "a toujours le sourire à travers ce que je le vois faire avec l'équipe de France, il a confiance et ça se voit sur le terrain dans ce qu'il fait avec l'Inter".
Giroud, l'expérience
Des buts, Giroud (127 sél., 54 buts) en a signé 8 en 15 matches, et 3 "assists" cette saison avec l'AC Milan, l'autre géant lombard.
Serait-il difficile de se passer de lui ? "Je ne cherche pas à ce que ce soit difficile", répond Deschamps, "s'il était moins bon il ne serait pas là. Il se maintient dans son registre spécifique".
Ce que DD préfère chez le recordman des buts en équipe de France, c'est son vécu. "Au niveau international, je n'ai rien contre la jeunesse, mais j'ai besoin de joueurs d'expérience, même s'ils ne sont pas titulaires", avance le coach.
Pour jouer en Bleu, "le premier critère est de maintenir les performances. Il le fait, et c'est son mérite, c'est pour ça que je l'appelle régulièrement avec nous". "Marcus et Kolo ont moins d'expérience qu'Olivier, qui a son âge (37 ans), mais cela ne l'empêche pas d'être toujours performant", conclut DD.
Kolo Muani, le mal aimé
"Ah ! Vous ne l'aimez pas, Kolo", a répondu Deschamps à une question sur son début de saison avec le Paris Saint-Germain, 3 buts et 2 passes décisives en 11 matches en club.
"Vous êtes trop sévère avec lui. Moi je l'aime peut-être trop, mais vous ne l'aimez pas assez", insiste le technicien au sujet d'un joueur "relativement tranquille, qui a un potentiel important mais qui a besoin de temps".
"Certes, il peut améliorer son jeu dos au but, en efficacité, mais dans la générosité il fait beaucoup", dit encore Deschamps de Kolo Muani (12 sél., 1 but). "Il aime bien les espaces, il a la vitesse, il aime se déplacer, c'est bien aussi de pouvoir alterner avec Kylian" Mbappé, au PSG comme en Bleu.
"N'oubliez pas d'où il vient, avant la Coupe du monde, beaucoup d'entre vous (les journalistes, NDLR) disaient : Pourquoi il prend Kolo Muani ? Et il n'a pas été loin d'être décisif" en finale, où il a eu une balle de 4-3 contre l'Argentine (défaite 3-3, 4-2 aux tirs au but), poursuit le patron.
Les trois auront du temps de jeu. "Ça me laisse aussi des options différentes, et aussi en cours de match", conclut DD. "Je ne sais pas quelle position j'aurais au mois de mai" au sujet de ce trio, mais la concurrence est féroce.